Porté par l’agence de développement du tourisme Ariège-Pyrénées « Ariègeons-nous » souhaite créer une dynamique entre professionnels du tourisme locaux pour l’accueil des groupes.
Cette initiative s’est tenue dans l’un des lieux les plus visités du département, le parc de la préhistoire à Tarascon-sur-Ariège. « On habite tous en Ariège, mais on ne se connaît pas », assure la restauratrice Magalie Lacube. D’où ce premier forum de l’accueil de groupes, organisé par l’agence de développement tourisme Ariège-Pyrénées pour mettre en relation les professionnels et créer des synergies. « On travaille chacun de notre côté, c’est important de se rencontrer », assure Fabrice Chambon, attaché culturel du site de Montségur. Par exemple, les clients de Magalie Lacube lui demandent souvent conseil en matière d’hébergement. De même, Fabrice Chambon aimerait « trouver des hébergeurs capables d’accueillir 30 personnes d’un coup ». Ce qui intéresse fortement les gérants de gîtes et de structures hôtelières présents au forum. Tous se rencontrent au fil d’ateliers, de tables-rondes et de conférences, autour de thèmes variés : les activités de pleine nature adaptées aux groupes, rendre son offre attractive en images, les réglementations… Sans oublier les présentations de prestations.
"Ariègeons-nous a pour ambition de devenir le vecteur du consommer local en matière de séminaires, stages, activités de fin d’année, pour tout ce public professionnel ou associatif", écrivait l’agence de développement du tourisme (ADT) en présentation de son forum. L’idée a plu aux professionnels : « Nous avons eu 150 participants, c’est au-delà de nos espérances! », souligne le directeur de l’ADT, Alain Leplus. S’ils ont pris le temps de venir, c’est que l’enjeu leur importe : « Ici il y a beaucoup de petites structures, c’est difficile de porter à la connaissance de tous ce que l’on fait », dit David Descoins, qui a monté un restaurant-golf et préside une association fédérant des prestataires d’activités outdoor.
Lors d’une conférence très suivie, Pascal Alard, directeur du parc de la préhistoire, assure : « Je ne connais pas l’offre de tout le monde, alors que cela fait 30 ans que je suis dans le tourisme. On n’est pas bon, il faut que l’on arrive à travailler ensemble ». Pour preuve, la visite du musée de la préhistoire proposée lors du forum n’était pas inutile, beaucoup avouant ne pas avoir le temps de venir voir les nouvelles scénographies. « Et pourtant, reprend Pascal Alard, qui est aussi directeur du développement territorial, de l'économie et du tourisme au conseil départemental, nous avons une particularité en Ariège : une possibilité d’offre sur-mesure. On a tous les ingrédients ».
« Il y a eu du business »
« Il y a eu des échanges d’expériences, de conseils, de propositions. Je pense que cela a fait comprendre des choses aux participants, leur a donné des idées. Et il y a eu du business ! », souligne Alain Leplus.
« Une personne nous a proposé des séjours clef en main », dit Cédric Marchat, président de la commission arbitre au comité du rugby ariègeois, qui organise des stages. De même Enedis a trouvé de bonnes adresses, éventuellement ses séminaires d’entreprises. L’office de tourisme Portes d’Ariège-Pyrénées a glané des idées d’activités à proposer à sa clientèle. « Nous souhaitons développer les groupes », explique le directeur, Florian Bellissen.
Henry Nayrou, président du Département et de l’Agence de développement touristique, pense déjà à une édition 2019, « avec quelque-chose de bien plus grand l’an prochain ».
Fabien Pelous, parrain de la manifestation
Personne ne s’étonne de voir l’ancien capitaine de l’équipe du Quinze de France et du Stade toulousain discuter avec les uns et les autres au forum Ariègeons-Nous. Fabien Pelous est ici chez lui. C’est bien pour cela qu’il avait été choisi comme parrain de la manifestation, pour le monde sportif : « Je trouve géniale cette opération de communication, dit-il, ça me fait penser aux équipes de rugby. Les avants sont un peu les hébergeurs, qui préparent le terrain, et les trois-quarts plutôt les utilisateurs. Plus les premiers connaissent les besoins des autres, plus ils essaient de développer les bonnes conditions ».
Et d’ajouter : « Si les personnes ne se parlent pas, si une offre n’est pas connue, elle ne marche pas. C’est l’occasion rêvée pour que tous se rencontrent. Parce qu’il y a une culture de vallée ici, même s’il n’y a que 10 km de distance, il y a une montagne à passer ! ».