Cette ligne ferroviaire, critiquée pour son coût devant dépasser les 100 milliards de livres, doit relier Londres au centre et au nord de l'Angleterre.
Un projet monumental a été validé par Boris Johnson. Le Premier ministre britannique a en effet validé le projet de ligne à grande vitesse HS2 (High Speed 2), qui doit relier Londres au centre et au nord de l'Angleterre. "Le gouvernement a donné le feu vert à la ligne ferroviaire à grande vitesse", a déclaré Boris Johnson mardi 11 février à la Chambre des communes.
Devant une facture partie pour dépasser les 100 milliards de livres (118 milliards d'euros), le Premier ministre a assuré avoir l'intention de contrôler le coût du projet et d'améliorer sa gestion. Comment ? Notamment en nommant un ministre qui se consacrera entièrement à HS2. "La mauvaise gestion n'a pas changé selon moi la valeur fondamentale du projet", a justifié Boris Johnson.
Pas avant 2031
Bien qu'il n'ait pas chiffré le coût global, il a estimé que la première phase qui va jusqu'à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, pouvait être achevée pour un montant compris entre 35 et 45 milliards de livres, avec des travaux qui vont commencer en avril. Ce premier tronçon pourrait ne pas voir le jour avant 2031 et il faudra peut-être attendre 2040 pour que la deuxième phase vers le nord de l'Angleterre soit opérationnelle.
Le projet HS2, soutenu par les milieux d'affaires, doit donner naissance à la première ligne au nord de Londres en 150 ans et sera la deuxième ligne à grande vitesse du pays après HS1, celle empruntée dans le sud de l'Angleterre par l'Eurostar. Outre les critiques sur le coût, le projet HS2 a connu celles des organisations de défense de l'environnement, dénonçant l'impact sur les milieux naturels.