Le dossier de candidature est désormais porté par la municipalité qui a engagé la procédure de classement, soutenue en cela par le réseau des sites clunisiens présents dans de nombreux pays européens.
Il est presque étonnant que le site ne soit pas encore classé, tant il représente un vestige incomparable de la puissance des Bénédictins pendant une grande partie du Moyen-Âge. La ville de Saône-et-Loire fut pratiquement une rivale de Rome tant son influence sur tout le monde chrétien a été prépondérante.
Symboliquement, l’abbaye de Cluny, construite entre le Xe et le XIe siècle a été le plus grand édifice chrétien pendant quatre siècles, largement plus grand que la basilique Saint-Pierre elle-même. Il est vrai qu’il n’en reste que des vestiges et des marques au sol, puisque l’abbaye a été largement pillée, détruite, exploitée comme carrière de pierre après la Révolution française.
Pour autant, il reste plusieurs bâtiments intacts et la municipalité a engagé de longue date une restauration de ce qui peut l’être. Elle s’appuie notamment sur la Fédération des sites clunisiens d'Europe, une entité qui regroupe les sites chrétiens qui se réclament de l’héritage de Cluny.
Le dossier doit s’enrichir progressivement et la candidature pourrait prendre une dizaine d’années avant d’obtenir la consécration suprême qui apporte un coup de projecteur fantastique sur ceux qui ont obtenu le label.