L’eductour 2018 international récent organisé en commun par le CRT d’Occitanie et AccorHotels a permis de faire un point sur l’attractivité du Languedoc sur la scène touristique mondiale.
Trente tour-opérateurs issus des grands pays émetteurs ont sillonné la province, de Narbonne au Pont du Gard avec d’ores et déjà des perceptions très positives notamment de la part des acteurs venus de Chine et de Taïwan, les plus nombreux.
« Pour l’instant le constat est simple : 80 % des touristes qui arrivent en France se limitent à une visite de Paris. Les 20 % restant, partent vers Bordeaux ou la Bourgogne pour découvrir les terroirs des vins français. Car pour les chinois c’est devenu une passion. Et ici, en Languedoc, il y a aussi d’excellents vins », explique Chao Wang responsable commercial Chine et Taïwan du groupe Accor. Le seul frein à cette nouvelle filière touristique, c’est la rareté des vols directs entre le sud de la France et la Chine. « Marseille n’a pas bonne réputation mais on attend pour 2019 l’ouverture d’une ligne entre Tianjin et Toulouse », poursuit Chao Wang. Cette grande tournée, intense et multiforme a aussi et surtout permis de faire de très belles découvertes. « Le Languedoc est une destination prometteuse. Elle possède beaucoup d’atouts, oenotouristique, patrimonial, architectural et aussi gastronomique. Pour 2019 on devrait avoir des opérations nombreuses, mais surtout en 2020 », s’exclame, Yves Le Faou directeur Touren Services, un groupiste installé à Kehl et considéré comme le leader de la destination France en Allemagne. Enthousiaste, il pianote sur son smartphone pour montrer les photos qu’il a faites aux Grands Buffets de Narbonne, « une telle offre, une telle profusion, et de qualité, c’est du jamais vu », explique-t-il.
Le plus grand restaurant de France (300 000 couverts par an) a fait l’unanimité tout comme le musée de la Romanité de Nîmes (Gard) lors d’une visite privée de fin de journée. « L’idée de privatiser ce lieu magique est excellente. Elle peut intéresser une clientèle en Suisse et au Luxembourg pour une proposition d’exception », analyse Yves Le Faou.
« Je crois beaucoup à l’Occitanie, notamment comme destination d’une Méditerranée alternative autre que la Riviera Française et la Provence, notamment pour des tours plus longs, autour de six à sept jours. Ici il y a à la fois, la nature, la culture, l’histoire, la gastronomie », reprend William Gheduzzi de Caravelle Tour à Paris.
Lors de cet eductour, les visiteurs ont encore découvert les centres-villes de Sète et de Montpellier et redécouvert Le Pont du Gard. « Tout ceci conforte la destination Occitanie et va générer des tours, incontestablement », affirme Christine Fumeau d’Evazion. « Des opérations conjointes comme celle-ci, avec des acteurs de terrain, permettent d’augmenter la fréquentation internationale », estime Victoria Baylet, responsable MICE au CRT Occitanie, organisme qui avait déjà accompagné le groupe Accor en 2016 pour un eductour dans la partie Midi-Pyrénées de la Région.
Voué à développer la notoriété et la fréquentation, cette professionnelle « devrait vérifier cette objectif », confirme Marie-Laure Auxesky, organisatrice de l’évènement vécu avec enthousiasme par les participants.