L’envie de nature déclenchée par les différentes sorties de confinement s’est traduite dans les espaces protégés par de véritables « invasions » de touristes peu scrupuleux qui mettent parfois en danger la faune et la flore des parcs.
La caricature filmée dans les « Bronzés font du ski » de randonneurs abandonnant sur place déchets et emballages est une triste réalité quotidienne constatée par les gardes des différents parcs naturels régionaux. Un article de notre confrère Les Echos sur les conséquences d’un véritable surtourisme dans le massif du Vercors en est une triste illustration.
Elle appelle à des mesures de protections prises par les municipalités concernées et, plus fondamentalement, par une forme d’éducation au civisme naturel de la part de visiteurs qui « consomment la nature comme des urbains », résume le maire de Lans-en-Vercors, Mickaël Kraemer.
« Depuis la pandémie, jamais la montagne n'a connu une telle fréquentation, les urbains déconfinés se ruant sur ces paysages sauvages. Nous sommes sous pression depuis l'été dernier », indique Mathieu Rocheblave, responsable du pôle accueil des publics et tourisme au sein du Parc naturel régional du Vercors (PNV), dans le reportage des Echos.
Nouveaux clients irresponsables
Si la montagne peut se féliciter de gagner des nouveaux clients qui pourraient y prendre de nouvelles habitudes, il y a travail en perspective pour les faire cohabiter avec un monde fragile dont ils n’ont pas conscience et auquel ils contribuent peu à l’entretien en l’absence de taxe de séjour.
Classe nature
La disparition progressive des classes de neige et des classes nature a participé à ce manque d’éducation pour les territoires naturels. Les élus et les responsables des parcs prônent ardemment pour un retour de ces séjours pour familiariser les jeunes, dès que possible, aux comportements adéquats.
A défaut, la solution radicale passe par des sanctions, l’établissement de quotss de fréquentation, voire des interdictions ce qui serait en soi un constat d’échec.