La réalité est désormais incontournable, les remontées n’ouvriront plus de toute la saison et les stations devront faire avec une fréquentation en berne et un chiffre d’affaires au plus bas. Le Gouvernement augmente encore ses aides.
Après une longue, et certainement douloureuse, réunion chez le Premier ministre de la filière Montagne, autour de Jean-Baptiste Lemoyne, en charge du Tourisme, et d’autres ministres concernés par les mesures de sauvetage, le verdict est tombé. Les stations de montagne ne pourront pas pratiquer de ski alpin pour cause de précautions sanitaires et doivent s’attendre à perdre de 60 à 70% de leurs clients habituels.
Selon les professionnels de la montagne réunis dans plusieurs collectifs et les élus, qui sont montés au créneau via leur association, l’ANEM, ce ne sont pas loin de 10 milliards d’euros qui vont fondre comme neige au soleil.
Depuis le début de la saison ratée, l’Etat a compensé à hauteur de 4 milliards, selon les comptes de Jean Castex, qui se dit prêt à remettre au pot. Tout l’arsenal est mis en branle : PGE, fonds de solidarité, chômage partiel et soutien aux commerces. L’enveloppe supplémentaire pourrait s’élever à 2 ou 3 milliards d’euros de plus, selon Jean-Baptiste Lemoyne.
Comme pour le Plan Tourisme, ce début de Plan Sauvetage de la Montagne va déborder comme une douce avalanche dans les vallées, victimes collatérales des faiblesses d’activités dans les sommets.
Préparer demain
Pour le personnel employé dans les stations, permanents ou saisonniers, les aides aussi sont renforcées, notamment toutes les opportunités de formation, prise en charge par le FNE-Formation.
Pour le Gouvernement et les ministres concernés, il s’agit d’ores et déjà de préparer l’avenir de la montagne française. L’opportunité du prochain salon Destination Montagnes – Grand Ski, fin mars prochain, devrait être saisie pour présenter un « plan d’investissement pour le tourisme de montagne », qui intègre de nouvelles offres et de nouvelles manières de profiter de la montagne, hiver comme été.