Avec presque 13 millions de visiteurs et pas loin de 100 millions de nuitées, la fréquentation touristique a bien progressé dans la région. Mais, Brexit oblige, les Britanniques ont été moins nombreux.
Plus de monde. Moins de Britanniques. Voici les principaux enseignements du bilan de la fréquentation touristique en Bretagne l'an passé. Dans le détail, la région a frôlé la barre des 100 millions de nuitées touristiques enregistrées en 2019, avec 99,7 millions d'unités. Soit 2,2% de plus qu’en 2018, précise le Comité régional du tourisme.
Avril, mai et juin ont été des mois très favorables, avec une hausse de de 8,6%. Juillet et septembre ont connu également une belle dynamique, tandis que le mois d'août a été stable en matière de fréquentation. La météo plus clémente ces dernières années et la bonne santé des festivals bretons (+3,2% de fréquentation) expliquent en partie ces bons chiffres. La performance a été très bonne dans les secteurs de l'hôtellerie et de l'hôtellerie de plein air, avec une hausse de la fréquentation de près de 3%.
Moins d'étrangers
On constate toutefois un recul de la clientèle étrangère : 4,8% dans les hôtels et les campings. Et les Britanniques, notamment, ont été moins nombreux.
"C'est une tendance depuis plusieurs années, a expliqué la directrice du Comité régional du tourisme à France 3 : les jeunes générations d'outre-Manche viennent un peu moins chez nous que leurs aînés, mais ce n'est pas spécifique à la Bretagne, c'est le cas aussi pour le reste de l'Hexagone par exemple." Le Brexit aurait aussi joué un rôle, selon Audrey Legardeur, qui mentionne « la baisse du cours de la Livre, et l'incertitude aussi des vacanciers britanniques qui se sont posé beaucoup de questions. Allait-il leur falloir ou pas des papiers pour venir, y aurait-il des tracasseries administratives, etc. ? Du coup, certains ont préféré partir ailleurs qu'en Europe."
Des campagnes pour attirer les Britanniques
Audrey Legardeur ajoute que « pour la saison 2020, nous menons des campagnes auprès de nos clientèles d'outre-Manche pour les inciter à venir ou revenir en Bretagne. En leur rappelant notamment que pendant la période de transition post-Brexit, rien ne change en terme de papiers jusqu'à la fin de l'année."