Le tour-opérateur est membre de l’association Agir pour un Tourisme Responsable depuis 2016 et a obtenu son label ATR en décembre 2018, validant ses engagements sur 16 critères obligatoires autour de trois axes : la transparence vis-à-vis des clients, le partenariat avec les fournisseurs et la cohérence avec les équipes.
Concrètement cet engagement se traduit d’abord par une évaluation de l’empreinte carbone de l’entreprise et une volonté de la compenser. Salaün Holidays a poussé cette évaluation jusque dans le moindre détail, séparant en premier lieu celle générée par les activités du siège (de l’ordre de 2 700 tonnes de CO2) et le de bilan des émissions commerciales. Sur ce dernier point, l’analyse porte par continent, voire par destination, une exception dans le paysage français. Les 67 845 tonnes de CO2 décomptées lors du dernier bilan de 2016 comprennent l’acheminement des clients domicile/aéroport, le transport en autocars au départ de France, le transport aérien moyen-courrier type Airbus A320, le transport aérien long courrier type Airbus A380 et les pré-acheminements. Un nouveau calcul est en cours pour l‘année 2019.
Compensation intégrale en 2025
Dans un futur à court terme, Salaün Holidays s’est fixé deux objectifs : absorber la totalité de des émissions administratives avant fin 2020 et absorber la totalité des émissions carbone (y compris les émissions commerciales) avant 2025. Pour y parvenir, le tour-opérateur commence par sensibiliser ses fournisseurs de manière à ce que, eux-mêmes, au sein de leurs structures respectives, s’interrogent sur leurs pratiques afin de diminuer leur impact environnemental, à l’instar des actions engagées par deux réceptifs importants, Ker India et Image Vietnam.
De plus, le TO est associé aux actions menées par Air France, son principal transporteur, qui va compenser, à partir de 2020, toutes les émissions de CO2 induites par les vols intérieurs et aussi réduire de 50 % ses émissions de CO2 au passager par kilomètre d’ici 2030. Les opérations de compensation carbone sont menées notamment avec l’Office national des Forêts en France et le CRPF, comme reboiser chaque année des parcelles privées et publiques dans le Finistère. « Avec Ecotree, nous avons déjà planté 2 500 arbres depuis 2016 et absorbé l’équivalent de 111 tonnes de CO2 », explique Michel Salaün, le P-dg. « Avec Air France, nous avons déjà replanté 57 500 arbres en 2019 à Madagascar et soutenu ainsi l’activité de plus de 700 familles ».
La traduction du tourisme responsable et solidaire
Salaün Holidays s’est engagé depuis plusieurs années sur la voie du tourisme solidaire. En partenariat systématique avec son réceptif local, afin de pouvoir suivre les projets initiés ensemble, il sélectionne une, voire plusieurs actions au bénéfice des populations locales. La liste qui suit donne une idée de la diversité et de la dimension de ces opérations.
Au Vietnam, l’entreprise bretonne à mis en place une classe Vovinam Vietvodao (la pratique des arts martiaux du Vietnam) dans un orphelinat de Huong Duong. Par ailleurs, elle a mis en place une autre opération solidaire au Nord du pays dans un village de la province de Hoa Binh, composé de minorités Muong. En 2020, un nouveau projet va voir le jour : le terrain vague situé près de l’orphelinat de Huong Duong sera transformé en une aire de jeux pour les enfants.
En Inde, il s’agit du soutien de l’école traditionnelle d’Achrol via le financement de la construction d'une petite cantine, d'un toit, l’aménagement de 2 classes supplémentaires et l’acquisition de petit matériel. Une opération similaire est menée dans la 2e école du village. Salaün Holidays a opté pour inclure la visite des écoles et du village d’Achrol par les clients, avec des animations assurées par les villageois. En 2020, de nouveaux projets vont voir le jour : la plantation de 1000 arbres (500 ont déjà été plantés), le remplacement de 4x4 par des dromadaires pour le transport des clients jusqu’au village.
En Ouzbékistan, dans le village de Qorateri près de Samarcande, depuis 2019 grâce à l’accueil des groupes de voyageurs, l’objectif est de créer des emplois, d’améliorer la vie quotidienne des villageois, d’améliorer l’accueil des enfants dans l’école du village et d’aider la population à conserver son cadre de vie traditionnel.
À Madagascar, Salaün Holidays reverse depuis 2013, à l’association AMB, 20 € par voyageur inscrit sur l’un des circuits Madagascar. La collaboration avec AMB a permis l’organisation d’un circuit entièrement solidaire “Madagascar Autrement”. Parallèlement, Salaün Holidays a décidé de soutenir l’association Échanges & Coopération, dont les actions visent au développement de Madagascar dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Au Pérou, le soutien aux tisseuses de la communauté Amaru est assuré depuis 2014. L’objectif est de contribuer à augmenter le revenu des familles, à mettre en valeur les textiles traditionnels et à permettre une revalorisation du savoir-faire traditionnel. Deux nouvelles actions ont été initiés par les membres de la communauté en 2015 et 2016 : des cours de coutures pour les femmes et la construction d’un musée de la pomme de terre.
En Afrique du Sud, les clients en visite à Johannesburg peuvent se rendre à l’école primaire Mpanza située dans un des quartiers les plus pauvres de Soweto, l’occasion d’échanges avec les jeunes du Township. L’aide apportée par Salaun Holidays permet l’achat de denrées alimentaires pour les familles et d’uniformes pour les élèves.
En 2020, un village du Mexique sera au centre de la nouvelle action : un lycée va être construit afin de faciliter la vie aux familles. Aujourd’hui, les élèves doivent parcourir 44 kilomètres pour arriver à l’école la plus proche et les familles n’ont pas toujours les moyens pour couvrir les coûts du transport, en plus de la nourriture. Beaucoup d’entre eux n’ont donc pas la possibilité d’aller à l’école. Les voyageurs pourront également visiter cette école lors de leurs circuits.
Coup de projecteur à Sigiriya au Sri Lanka
C’est à proximité de Sigiriya, l’un des principaux centres touristiques du pays, dans le temple bouddhiste d'Audangawa, que le T.O a lancé fin 2019 la construction d’un centre d’apprentissage à l’informatique et à l’anglais à destination des enfants les moins favorisés du village. Il a été sollicité par son réceptif, Chandra Wickramasinghe le fondateur de
Connaissance de Ceylan, qui a participé pour la moitié au financement du centre et de son fonctionnement. Le terrain a été offert par le temple bouddhiste, qui est au service de la communauté locale et la construction a été menée en un temps record. Désormais deux espaces, l’un pour les cours théoriques et l’autre pour la pratique grâce à la douzaine d’ordinateurs connectés, fonctionnent avec l’assistance d’un formateur, chaque jour, après les heures de l’école « officielle ».
L’opération est exemplaire par le délai raccourci qui a couru entre la décision, prise au printemps 2019, juste après les attentats islamistes qui ont touché le pays, et l’inauguration du centre. Elle a été menée avec grand renfort de médiatisation, à l’occasion d’un voyage de presse organisé en janvier 2020 par Salaün Holidays. L’ouverture du centre a mobilisé toutes les autorités locales, ainsi que l’ambassadeur de France pour le Sri Lanka et les Maldives, Eric Lavertu. Michel Salaün, présent sur place, Chandra Wickramasinghe et l’ambassadeur ont fait assaut d’explications et de justifications devant une bonne vingtaine de journalistes venus, pour la plupart de Colombo.
Les voyageurs pourront bien-sûr visiter ce centre lors de leurs circuits à partir du 20 janvier 2020. Outre le suivi de ce premier centre, le pays devrait bénéficier dans les années à venir de nouveaux engagements solidaires du tandem Salaün Holidays et Connaissance de Ceylan.