Dans un sujet traité par France 3 Bretagne, il apparaît clairement que les différences de statuts qui prévalent dans le monde des guides-conférenciers ont créé des situations dramatiques pour certains.
Le sujet abordé par la journaliste de France 3 Bretagne, Carole Collinet-Appéré, a pour titre : les oubliés du patrimoine. Et de fait, cette profession est l’une de victime directe de la crise sanitaire et des nombreuses annulations de visites de groupes. Tout vient de la différence dans l’exercice de leur métier : « Pour les guides-conférenciers, c'est compliqué car il y a des statuts différents », explique Awen Jacquier, présidente de la fédération des guides bretons. « Il y a ceux qui sont en CDI, ceux qui sont indépendants, d'autres qui ont une autoentreprise. Ceux-là ont pu avoir accès au Fonds de solidarité. Mais les CDDU, c'est la catastrophe car ils n'ont droit à rien ».
Les guides, qui effectuent des vacations, fonctionnent sous le régime du contrat à durée déterminée d'usage (CDDU). C’est la majorité en Bretagne et pour eux, pas de chômage partiel, pas d'aides de l'État. Ils ne peuvent pas non plus bénéficier du coup de pouce financier du Fonds de solidarité.
Les guides-conférenciers tirent la sonnette d'alarme depuis des semaines et partagent leur désarroi et leur colère. Le secrétaire d’État au Tourisme est alerté sur leur situation mais aucune solution concrète ne semble avoir été trouvée à ce jour dans le maquis des aides et des ministères en charge.
Le sujet s’achève sur une note très pessimiste : « 2020 sonne comme une année noire pour cette profession qui n'hésite plus à dire qu'elle est désormais "en voie de disparition".