Patrivia est l’une des startups les plus en vue du moment, lauréate de plusieurs trophées de l’innovation, dont un Trophée Bus&Car. L’entreprise facilite la billetterie des lieux culturels et de patrimoine. Elle apporte aujourd’hui de nouvelles solutions et de nouvelles offres dès la sortie du confinement.
Comment avez-vous vécu les derniers mois en l’absence d’activité touristique ?
Nous avons eu la chance de réussir une levée de fonds juste avant le confinement. Elle était destinée à accélérer notre développement et elle a contribué à soutenir notre trésorerie. Nous avons mis à profit cette période pour remettre à plat notre fonctionnement et notre communication.
Votre #Cet été je visite la France, que vous avez lancé en début de saison estivale 2020, a été repris au niveau national par Atout France. Un sacré coup de com ?
Oui, nous avons eu cette chance qui a accentué encore notre visibilité, d’autant que cela correspondait aussi à une campagne en faveur du patrimoine en association avec Stéphane Bern, et le lancement de notre Pass. Ce sera encore le thème de la prochaine saison même si on ne peut pas espérer une même couverture médiatique.
Avez-vous constaté un changement de comportement des lieux patrimoniaux ?
Il faut constater une chose très positive de cette crise, c’est l’accélération de la digitalisation de nombreux sites. De nombreux châteaux et autres lieux patrimoniaux ont pris conscience de l’importance d’être accessible via les réseaux sociaux, via leur site internet… Cela nous a ouvert encore davantage leurs portes comme partenaires de la billetterie en ligne. Nous avons en ce moment une dizaine de châteaux en recrutement par semaine. Notre inventaire a dépassé les 520 sites patrimoniaux de toute taille.
Votre offre a-t-elle évolué pour ces sites ?
Nous avons mis en place une procédure qui permet non seulement de faire la réservation de sa visite en ligne, mais aussi de la programmer dans la journée. C’est un outil qui va être indispensable pour gérer les jauges de fréquentation. On sait déjà, même s’il manque encore des informations précises sur les étapes, que l’ouverture des sites culturels se fera progressivement. 35% de la jauge maximale courant mai, 60 % en juin et 100% annoncés pour fin juillet. Il faut être encore prudent sur les dates, mais les sites doivent être prêts. Et nous avons cette solution pour eux.
Y a-t-il d’autres nouveautés ?
Nous avons aussi profité de cette période pour faire appel à tous nos partenaires et faire remonter les bonnes pratiques. Le résultat est un guide de 40 pages avec une remontée d’expérience de tous les sites qui travaillent avec nous ; des expériences à partager avec la diffusion gratuite de ce guide, y compris avec ceux qui veulent nous rejoindre. Pour chaque recommandation pratique, nous listons aussi les startups qui peuvent apporter une contribution. Nous n’avons pas la prétention de pouvoir tout gérer et nous proposons d’autres partenaires complémentaires. Nous expliquons aussi comment mieux maitriser la présence sur les réseaux sociaux, le discours à tenir en fonction des publics ciblés.
Vous pouvez vous appuyer sur votre propre expérience dans ce domaine…
Nous avons largement développé notre présence, notre page Facebook reçoit 600 000 vues par mois et totalise 14 000 Like.
Allez-vous aller au-delà de votre mission première de billetterie en ligne ?
Nous avons élargi nos propositions en proposant des visites virtuelles. Nous pouvons être une plateforme pour les monuments et sites qui sont prêts. Les premières expériences vont débuter avec le Domaine de Chantilly. Nous allons aussi proposer – dès que cela sera possible – des visites réelles et virtuelles en groupe VIP dans des lieux exclusifs. Nous commençons avec des visites privées au Ritz, en visio-conférence. Et nous avons déjà des contacts avancés avec Le Crillon et le Shangri-La.