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Grand Ski 2020 : la montagne française affiche son dynamisme

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Evènements / Salon | publié le : 22.01.2020 | Dernière Mise à jour : 27.01.2020

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  • Nathalie Ruffier

Les indicateurs sont au vert cet hiver pour les stations françaises : la neige est là, bien des hébergeurs ont déjà fait le plein et les TO étrangers sont venus en nombre cette année au rendez-vous international des professionnels de la montagne qui s’est ouvert hier à Chambéry pour deux jours.

La montagne française se lance à fond dans la prospection internationale pour la saison prochaine. De fait, la 29e édition du salon Grand Ski organisée par Atout France a ouvert ses portes pour deux jours (21-22 janvier) à SavoieExpo Chambéry à quelque 483 tour-opérateurs du monde entier. Venus de 59 pays, ces prescripteurs sont majoritairement européens (à 75 %), avec trois marchés dominants, la Grande-Bretagne d’abord (mais en légère baisse), la Russie et Pays-Bas ensuite, tous deux en légère augmentation. Les 25 % restant viennent du Proche et Moyen Orient (11%), des Amériques (7%) et d’Asie, du Pacifique et d’Afrique (7 %).

Comme chaque année, la montagne a mis les petits plats dans les grands pour les accueillir : 30 stations se sont mobilisées pour accueillir 233 voyagistes en éductours, 447 sociétés sont exposantes, 10 865 rendez-vous d’affaires ont été programmés et une grande soirée officielle organisée hier avec possibilité de s’initier aux activités à pratiquer en été et en hiver dans les stations.

Une fréquentation touristique en hausse

L’enjeu est de taille pour la montagne française qui génère un chiffre d’affaires proche des 11 Mds€. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, venu inauguré le salon, a d’ailleurs montré tout l’intérêt qu’il fallait porter au secteur en pleine effervescence cette saison. Les vacances de Noël ont été bien remplies (+ 1,7 point en taux de réservation), et les prochaines se profilent bien. Voire très bien. « Les chiffres ont explosé cet hiver. A la mi-janvier nous avions déjà atteint à 2 % près nos objectifs. C’est une belle surprise », témoigne Muriel Ambrosino, directrice commerciale et exploitation de MGM Hôtel et Résidences. « Les résultats sont très bons », confirme Yannick Davière, PDG de CGH, qui devrait accueillir 220 000 personnes dans ses résidences contre 190 000 l’hiver dernier. Tout sourire, Yariv Abehsera, président de Travelfactory précise : « Nous progressons de +10 %. Reste à savoir ce qu’il va se passer en mars et avril ».

Nouveau, un espace innovation avec cinq startups

La Plagne enregistre elle aussi une progression. « Pour l’heure de + 3 % de vente de journées ski », avance Thomas Saison directeur marketing de la société de remontées mécaniques. La nouvelle agence de voyage en ligne de La Plagne développée avec Orchestra affiche déjà un chiffre d’affaires de 3,3 M€. Cette plate-forme intéresse d’autres stations. « C’est désormais acté, Chamonix la développera l’hiver prochain », se félicite Christian Sabbagh, président d’Orchestra.

Que retenir d’autre de cette 29e édition de Grand Ski ? Deux nouveautés sur le salon : la création d’un espace innovation en collaboration avec l’incubateur Welcome City Lab (cinq startups présentes) et l’installation d’un corner «tourisme durable» tenu par Mountain Riders, association qui accompagne les territoires dans leur processus de labellisation Flocon Vert (6 stations labellisées aujourd’hui). Jean-Baptiste Lemoyne a fait aussi quelques annonces. « On va mettre quelques dizaines de millions d’euros pour développer l’été », a-t-il promis.

Brexit, un enjeu lourd pour la montagne

Un outil d’accompagnement à la rénovation des lits touristiques similaire au dispositif Cœur de ville déjà existant va être aussi lancé. Ce nouveau contrat « accompagnera les stations dans ce défi (…) en faisant en sorte que ces nouveaux lits froids soient durables ». Enfin, il a voulu rassurer les professionnels sur les conséquences du Brexit. « Nous nous attachons à travailler sur nos relations futures. Le Royaume Uni, c’est notre premier excédent commercial (15 Md€). Et pour la montagne française, c’est 40 % de la clientèle ». Les TO anglais croisés sur le salon se disent néanmoins toujours plutôt prudents. Skiword a ainsi réduit la voilure pour cet hiver en limitant ses engagements aériens pour la France à 25 000 sièges (contre 32 000 pour l’hiver précédent). Venu faire son marché sur Grand Ski, il n’ira pas au-delà encore l’hiver prochain. « Notre plus grande peur concerne les 380 salariés que nous faisons travailler en France. Le pourra-t-on encore et comment ? », s’interroge Jon Garland, responsable contrats et légalité du TO.

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