Le cabinet du maire de Lyon nous avait reproché - à juste titre - d'avoir prématurément annoncé l'annulation de la prochaine Fête des Lumières de Lyon. Grégory Doucet voulait réserver sa décision jusqu'au dernier moment.
Mais sa combativité et les solutions alternatives aux grands rassemblements populaires nocturnes dans les rues de Lyon ne sont pas parvenues à surmonter l'impossible défi. Cette fois-ci, c'est officiel, pour la deuxième fois en cinq ans, la Fête des lumières a été annulée. Une catastrophe supplémentaire pour le secteur du tourisme, qui comptait sur les millions de visiteurs et les recettes de quatre jours de festivités autour du 8 décembre.
Sainte Lucie et la Vierge de la cathédrale de Fourvière n'ont pas exaucé le voeu du Maire et les restrictions imposées par les mesures sanitaires ont eu raison des efforts municipaux. La ville est à victime d'une nouvelle "épidémie de peste", celle qui a sévi au XVIIe siècle et qui est à l'origine de la création de la Fête des Lumières pour remercier la Vierge Marie d'avoir sauver la ville, en déposant des lumignons sur le rebord de leurs fenêtres le 8 décembre.
La nouvelle municipalité élue en juin a bien tenté d'adapter les festivités à la pandémie en redéployant les installations dans toute la ville au-delà du périmètre de sécurité instauré depuis les attentats, notamment dans des parcs où la jauge de 5 000 personnes aurait facilement pu être contrôlée. Mais impossible de réunir des millions de personnes sans distanciation physique dans les rues de Lyon avec la Covid-19.