Les hôteliers français ont annoncé, mercredi 11 décembre, avoir repris leur collaboration avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques 2024, qu'ils avaient interrompue le mois dernier pour protester contre le partenariat noué avec Airbnb par le Comité international olympique.
Cette décision des professionnels de l'hôtellerie de se remettre à travailler avec le Comité d'organisation des JO 2024 est motivée par des assurances données la veille par ce dernier à deux organisations d'hôteliers français, l'Umih et le GNC.
"Le plan d'hébergement des jeux pour les populations accréditées" (sportifs, équipes, presse...) devra "s'appuyer sur les professionnels de l'hôtellerie traditionnelle", ont précisé le président de Paris 2024 Tony Estanguet et son directeur général Etienne Thobois, lors d'une rencontre mardi 10 décembre. Le secteur hôtelier, quant à lui, souligne sa "volonté de poursuivre une collaboration étroite" avec le comité d'organisation des JO parisiens, après avoir obtenu des "clarifications" sur le partenariat noué par le Comité international olympique (CIO) avec Airbnb, qu'ils accusent de "concurrence déloyale".
Les hôteliers rassurés
Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, et Jean-Virgile Crance, président du GNC ont déclaré avoir obtenu des assurances des organisateurs des JO : "Ils nous ont également affirmé que ce partenariat n'aurait aucun soutien commercial ou de communication de la part de Paris 2024".
Tony Estanguet ajoute que les engagements "importants et chiffrés" pris avec "les acteurs de l'hôtellerie-restauration, syndicats et partenaires du secteur", ne "changent pas". Quelque 40 000 chambres ont déjà été réservées pour l'événement.
La discorde avait commencé le 21 novembre, quand les hôteliers français, courroucés par le partenariat noué avec Airbnb, avaient décidé, en guise de représailles, de "suspendre leur participation" à l'organisation des JO 2024. Pour calmer le jeu, la Ville de Paris avait jugé "normal" leur "cri d'alarme" face à la "déstabilisation" générale provoquée par la plate-forme et réclamé "une réponse politique" pour mieux protéger les hôtels.
Hidalgo s'engage "pour un tourisme à impact positif"
Cette annonce d'une reprise de la collaboration entre le secteur et les organisateurs des Jeux Olympiques intervient alors que le think tank Tera Nova a publié, ce même mercredi 11 décembre, une note pour repenser l'activité touristique dans la capitale. « Pour un tourisme à impact positif », c'est le nom du projet porté par Jean-François Martins, adjoint au tourisme d'Anne Hidalgo et porte-parole du mouvement "Paris en Commun", qui appuie la réelection de la maire, et Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde.