La dernière note de conjoncture touristique de l’Insee vient de paraître. Elle analyse le 1er semestre 2020 en Ile-de-France en constatant le recul de 14 millions de touristes par rapport à 2019. Son regard sur le 3e trimestre n’est pas plus réjouissant.
Pour une fois on peut dire que cela ne va pas mieux en le disant. Chaque professionnel du tourisme francilien a pu constater la baisse drastique de son activité, encore plus pour ceux qui dépendent davantage de la clientèle étrangère et de de la clientèle Affaires.
La note de conjoncture de décembre 2020, éditée par l’Insee, décortique par le menu les causes et effets de cette catastrophe économique.
Première région de France pour son tourisme, notamment international, l’Île-de-France est de ce fait la plus sévèrement touchée par les conséquences de la crise de la Covid-19. Les effets se font ressentir non seulement au deuxième trimestre, mais aussi au troisième : de juillet à septembre 2020, le nombre de nuitées a baissé de près de 70 % dans les hôtels en Île-de-France par rapport à la même période en 2019 (contre - 34 % en France). Les caractéristiques du tourisme francilien, notamment le poids des clientèles internationale et d’affaires, expliquent que cette activité ait été davantage impactée dans la région.
Au troisième trimestre 2020, les hôtels franciliens ont enregistré 5,9 millions de nuitées, soit 69 % de moins qu’au cours du troisième trimestre 2019 (contre - 34 % en France métropolitaine). La chute est moins forte pour les hôtels les plus économiques (- 58 % pour les 1 et 2 étoiles ou les non classés) que pour les hôtels 3 à 5 étoiles, plus dépendants de la clientèle internationale (- 73 %). La clientèle internationale est de moins en moins présente (16 % de la clientèle en septembre), peut-être en raison de la flambée épidémique sur les autres continents, notamment en Amérique. La fréquentation hôtelière fléchit de 7,3 % entre août et septembre, pour un taux d’occupation ramené à 33 %, soit 12 points de moins que la moyenne nationale.