Plus qu’un nouvel hôtel ouvert dans le 10e arrondissement de Paris, c’est une nouvelle illustration du concept de resort urbain, mêlant touristes de passage, travailleurs du quartier et habitants de proximité.
Derrière le projet, il y a une famille qui tient à rester discrète mais qui a choisi de transformer un site plus ou moins industriel en lieu de vie, organisé autour d’un jardin-patio central, distribuant le restaurant, l’espace boutique, les lieux de séminaires, l’espace de co-working et la réception de l’hôtel. Cette famille propriétaire des lieux souhaite aussi y instillé une atmosphère de famille, entre les collaborateurs venant d’horizons et de spécialités différentes, et les « utilisateurs », touristes débarquant de la Gare de l’Est, travailleurs des nombreuses entreprises de service du quartier mais aussi habitants, heureux de passer le portail autrefois inaccessible.
Pour que chacun s’approprie les espaces à leur manière, les porteurs du projet ont fait appel à Joyce et Dax, fondateurs de l’agence Nicemakers, vivant à Amsterdam, où de nombreux nouveaux concepts sont nés, pour prendre en main le design d’intérieur.
Pour leur premier projet français et pour définir l’esprit du Grand Quartier, ils ont pris le temps de découvrir le 10e arrondissement de Paris, explorant ses rues et s’imprégnant de la diversité de ses cultures.
Le résultat se veut un lieu chaleureux, assez intemporel, avec des meubles de créateurs et des pièces chinées dans les brocantes. L’animation est assurée par les barmen Romain et Sullivan du Syndicat, créateurs de cocktails envoûtants, par Thomas de La Brûlerie de Belleville, pour la création de cafés d’exception, par Achille, Benoît et Simon de la marque Caval qui tiennent la boutique, par une animatrice des événements…. Et un directeur débauché de chez CitizenM, autre concept né à Amsterdam et qui a cassé les codes de l’hôtel d’affaires.
La chambre d’ami
Dans le contexte actuel, Le Grand Quartier se réinvente en proposant deux options originales. La première est la location à la journée d’un espace de travail dans l’une des chambres, débarrassée de son lit, et accessible en poste de travail pour une ou deux personnes. La seconde est solidarité locale, en proposant « la chambre d’ami » quasiment au prix coûtant aux habitants du quartier qui doivent accueillir un parent de passage, des amis ou des proches sans avoir la capacité de les loger.