Toujours sous le coup d’une procédure de continuation d'activité avec obligation de reconstituer ses fonds propres, le groupe fondé et présidé par Gérard Brémond a trouvé un partenaire financier et propose une solution à ses bailleurs.
Le groupe immobilier et de loisirs n’est pas encore sorti de la tourmente, mais « il semble que le bout du tunnel » soit en vue, selon les déclarations du directeur général, Franck Gervais. Depuis son arrivée aux commandes, il y a quelques mois, l’ex-patron Europe du groupe Accor, a s’atteler à plusieurs dossiers : celui du conflit avec un grand nombre de copropriétaires qui mettent leur appartement à la disposition du groupe moyennant un loyer, non payé pendant la crise ; celui de la reconstitution des fonds propres après des centaines de millions d’euros de perte durant la pandémie ; et celui plus sympathique de piloter une reprise qui est réelle et exponentielle depuis les décisions positives sur l’ouverture des stations de sports d’hiver.
Nouvelles propositions
Sur le premier dossier, le Groupe avait adressé à ses propriétaires individuels un nouvel avenant améliorant la proposition initiale de fin juin 2021. Des discussions se sont poursuivies avec plusieurs représentants des bailleurs individuels et ont abouti à une ultime proposition alternative du Groupe soutenue par la majorité des représentants des propriétaires, dont plusieurs représentants de bailleurs non-signataires du premier avenant.
Les loyers en retard seront finalement payés moyennant un abandon par les copropriétaires de leur dû sur 5 mois au lieu de 7,5, et la remise de bons de séjour d’une valeur individuelle de 2 700 euros.
Sur le second dossier, un partenaire s’est manifesté, mais un seul. Les autres candidats se sont désistés ou ne proposaient que des solutions partielles. Le Groupe devrait prochainement ouvrir largement son capital à de l’argent frais en provenance du trio d'investisseurs Alcentra- Fidera-Atream. Au passage, le holding familial de Gérard Brémond devrait perdre le contrôle majoritaire de l’entreprise. C’est le prix à payer pour sortir de la sous-capitalisation actuelle.
Dernière nouvelle, plutôt bonne, les réservations repartent de plus belle et le prochain hiver devrait être celui de tous les records pour l’occupation des résidences sous enseignes Pierre&Vacances et Maeva. Un peu de cash dans la machine ne fera pas de mal pour donner une bouffée d’oxygène aux finances et aux actions à mener pour poursuivre le redressement.