Le groupe immobilier de loisirs avait davantage l’habitude de faire face aux associations écologistes qui l'ont conduit à l’abandon de certains projets de développement, mais aujourd’hui c’est le modèle économique qui est en cause.
Le modèle de « Nouvelle Propriété » qui a fait le succès du groupe Pierre&Vacances se retourne contre lui quand l’activité est au point mort. Plus de la moitié de ses résidences et une large part de ses Center Parcs appartiennent à des propriétaires individuels – le solde est entre les mains d’investisseurs institutionnels – qui étaient persuadés d’avoir fait un bon placement. L’investissement dans un lodge ou un appartement de résidence se justifiait par le paiement d’un loyer fixé à l’avance par Pierre et Vacances-Center Parcs.
Hors depuis le mois de mars 2020, les réservations sont quasiment au point mort et le groupe a cessé de payer les loyers dûs. Face aux associations de propriétaires en colère, P&V CP a proposé une solution qui est loin de faire l’unanimité : l’abandon de 7 mois et demi de loyers et le paiement d’une fraction seulement pour le solde jusqu’à la fin de l’année 2021.
En pleine restructuration financière et recapitalisation, Pierre et Vacances-Center Parcs ne dispose que de 300 millions de liquidités et assure faire au maximum de ses capacités en attendant le reprise.
Ce n’est pas encore du goût des propriétaires individuels, notamment de cottages en Center Parcs, qui attendent une décision du tribunal judiciaire de Paris pour pouvoir eux-mêmes faire face à leurs échéances de remboursement d’emprunt.
A suivre...