La ligne de démarcation entre les visages souriants et ceux qui grimacent passe par les régions ou métropoles fortement dépendantes de la clientèle étrangère, encore largement absente.
Dans la plupart des régions de France, le constat après la grande migration du week-end du 21-22 août, marquant la fin de la haute période estivale, est plutôt positif, voire très positif. La tendance aux vacances en France a été encore plus marquée qu’en 2020 et a largement profité aux littoraux et aux régions traditionnellement touristiques, comme le Sud-Est, le Sud-Ouest et la Bretagne. L’hôtellerie de plein-air a battu des records et toutes les formes de location entre particuliers également. Par effet de pénurie, même l’hôtellerie classique et les villages-clubs affichent de très belles performances.
Interrogations
Pour autant, l’absence marquée des clientèles étrangères, et particulièrement des clientèles long-courrier, a fortement handicapé l’hôtellerie moyen et haut de gamme des grandes métropoles, dont Paris au premier chef. Deux-tiers environ des établissements hôteliers parisiens n’ont même pas jugé opportun d’ouvrir leurs portes tant les réservations étaient au point mort au mois d’août.
Si l’activité Affaires, et notamment les salons professionnels, ne prend pas le relais, l’automne va être dévastateur dans les professions hôtelières parisiennes.
De même, les professionnels des groupes, plutôt optimistes en début de saison, face à une reprise progressive de « vie normale », constatent aujourd’hui la grande frilosité des organisateurs à prendre le risque de s’engager, tant que la pandémie rode et que les menaces de nouvelles restrictions perdurent.
Bref, l’année n’est pas close et ne s’annonce pas rose pour les professionnels du tourisme car les interrogations s’amoncellent sur le dynamisme de l’arrière-saison et l’enthousiasme escompté des fêtes de fin d’année.