Un couvre-feu de 21h à 6h dans toute l’Île-de-France et huit grandes villes françaises entrera en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi, obligeant de nombreux établissements à fermer leurs portes plus tôt. Le point sur les dernières annonces.
Il y a encore du changement à prévoir. Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir la mise en place dès samedi matin d’un couvre-feu de 21h à 6h dans toute l’Île-de-France et huit grandes villes françaises, où le virus circule fortement.
« La décision que nous avons prise, c’est un couvre-feu à la région Ile-de-France, où le virus circule activement et à huit métropoles : Grenoble, Lille, Aix-Marseille, Lyon, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse et Rouen (…) Il n’y aura pas une interdiction de circuler, mais une stricte limitation aux bonnes raisons. On n’ira plus au restaurant, chez des amis, faire la fête », a-t-il fait savoir.
Fermeture des établissements à 21h
Le gouvernement souhaite étendre cette mesure jusqu'au 1er décembre, si le Parlement la valide. Le couvre-feu aura donc une durée de 4 semaines au minimum ou de 6 semaines, comme le souhaite le Président de la République. Concrètement, cela veut dire la fermeture, dès 21 heures, de tous les établissements recevant du public, à savoir les restaurants, les théâtres, les cinémas ou encore les lieux dédiés à l’événementiel. Le non-respect du couvre-feu sera passible d’une amende de 135 euros.
Pour faire face à ces fermetures, le chômage partiel à 100 % sera prolongé pour les professionnels impactés par cette décision (événementiel, artistique, restauration…). D’autres aides, comme le fonds de solidarité, sont également prévues à la hausse ou en prolongation.
Pas de restriction pour les vacances
Le président a toutefois tenu à assurer que ces nouvelles restrictions n’empêcheront pas les Français de partir en vacances à la Toussaint, tout en appelant à respecter les règles sanitaires en vigueur pour ne pas propager le virus. « Demander aux gens de rester confinés dans un appartement et de ne pas aller dans un lieu de vacances, ce serait disproportionné », a-t-il expliqué. Aucune limitation de déplacement entre les régions n’est prévue pour le moment.
Les professionnels en colère
Ces nouvelles annoncent passent évidemment mal auprès des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. « Si notre volonté est partagée avec le Gouvernement d’endiguer l’épidémie, force est de constater que cette décision équivaut à une re-fermeture de nos établissements et est lourde de conséquences pour le secteur de l’hôtellerie-cafés-restauration (HCR), déjà durement frappé par cette crise. Alors que les restaurateurs subissent déjà des pertes importantes d’activité en raison des restrictions de leurs capacités d'accueil et d’un protocole sanitaire renforcé, cette nouvelle contrainte horaire qui condamne le service du soir a pour conséquence pure et simple d’obliger nos restaurants à fermer », ont réagi dans un communiqué commun l’UMIH, le GNI, le SNRTC et le GNC.
Ces derniers appellent par conséquent les autorités à renforcer ou prolonger les aides mises en place : fonds de solidarité jusqu’à 10 000 euros accessible à tous, exonération des charges patronales pour tous et activité partielle prise en charge à 100 % aussi longtemps que dureront les mesures de restrictions sanitaires. De quoi aider à un peu mieux affronter ces nouvelles restrictions.