L'assemblée générale du syndicat professionnel des agences de voyages insiste sur la transformation engagée pour que les EdV attirent encore davantage d'adhérents et concrétisent des dossiers brûlants de la profession. Une réflexion sur l'organisation du réceptif en France est engagée.
A quelques mois du congrès des Entreprises du Voyage à Madère, qui a permis d'aborder plusieurs thèmes chers aux agences de voyages (transport aérien, nouvelle directive sur la vente de voyage à forfait, sur-tourisme, start-up et transformation digitale), l'assemblée générale statutaire a perdu son caractère formel pour être une nouvelle occasion de faire un point sur la bonne santé du syndicat et son engagement "solidaire et responsable", selon les propres mots de son président Jean-Pierre Mas.
Animée par Valérie Boned, secrétaire générale des EduV depuis quelques mois, la matinée a été enlevée et marquée par plusieurs témoignages d'élus et de nouveaux adhérents sur les missions et les apports du syndicat. Un syndicat qui a désormais les moyens de ses actions. Après des années financièrement difficiles, le syndicat a rétabli ses comptes depuis 2013 avec une succession d'exercices bénéficiaires. 2018 n'échappe pas à la tendance avec des recettes proches d'1,8 million € (dont plus d'1 million en provenance des cotisations) et des dépenses maîtrisées autour d'1,6 million €. Le solde positif s'accumule pour, notamment, engager des actions de soutien (lobbying auprès des instances nationales et européennes) et de communication auprès des futurs adhérents et ceux qui ont quitté le syndicat.
Fort de 1 628 adhérents, représentant 3 638 points de vente, les EduV fédèrent 85% de la profession, mais ambitionnent de faire encore mieux. Au rythme de 300 nouveaux adhérents par an, pour une petite centaine de radiations, le mouvement est bien engagé. D'autant que les dossiers qui touchent différents secteurs de la profession ne sont pas tous - et de loin - réglés. Le combat se poursuit pour revenir à l'égalité européenne en matière de responsabilité vis-à-vis du client, pour limiter les décisions écolo-punitives qui voudraient taxer le transport aérien, pour saper toute velléités de taxer les aides au voyage.
Une nécessaire réorganisation de l'activité réceptive
Dans l'accompagnement du plan gouvernemental de faire du Tourisme un axe de développement économique de la France, le syndicat reconnaît que l'organisation actuelle des agences réceptives, qui favorisent la découverte de la France par les clients français et surtout étrangers, n'est pas satisfaisante. Le Conseil professionnel Voyager en France est un peu sur la sellette pour trouver un nouveau dynamisme et traduire sur le terrain la force d'un secteur qui peut se prévaloir de générer des recettes importantes pour l'économie française.
Une bonne partie des présidents de Régions des EduV en ont pris conscience et le dossier sera notamment à l'ordre du jour du Comité des Régions qui va se réunir en novembre à Lorient. Dossier à suivre.