Le président des Entreprises du Voyage; Jean-Pierre Mas, s'est félicité d"avoir pu maintenir des mesures d'aides pour les entreprises du tourisme, qui ne sont pas - et de loin - sorties de l'auberge. Il reprend dans son message l'essentiel à connaître de la réunion du 30 août autour de Bruno Le Maire et des ministres concernés.
Cette réunion a permis de procéder à un état des lieux des différents secteurs particulièrement touchés par la crise et de recueillir les retours sur la situation actuelle. Les Entreprises du Voyage ont exprimé les préoccupations d’un secteur qui n’est pas en situation de « sortie de crise » mais qui est toujours « dans la crise », tout en insistant sur la situation dramatique des Outre-mer.
Les aides seront désormais liées au niveau d’activité afin d’accompagner les entreprises les plus affectées :
Le fonds de solidarité est maintenu en septembre dans les mêmes conditions qu’au mois d’août : indemnisation de 20% de la perte du chiffre d’affaires. Pour y accéder les entreprises devront réaliser un minimum de 15% de chiffre d’affaires afin « d’éviter l’effet d’aubaine ».
A partir du 1er octobre 2021, l’accompagnement résidera dans le seul dispositif d’aide aux coûts fixes. Comme le demandaient avec insistance les EdV, le plancher d’un million d’euros de chiffre d’affaires mensuel est supprimé : « A partir du 1er octobre 2021, ce dispositif sera ouvert à toutes les entreprises des secteurs S1 et S1bis, sans exception. »
L’intégralité des coûts fixes (salaires, loyers…), déduction faite des revenus, sont pris en charge à hauteur de 90% pour les sociétés de moins de 50 salariés, et de 70% pour les autres.
Enfin, comme le demandaient également les EdV, le plafond de 1,8 millions d’euros de perception d’aides est supprimé.
Pour Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage : « il y a des points très positifs tels que l’extension du puissant dispositif de prise en charge des couts fixes pour toutes les entreprises de notre secteur. Cependant, la réduction du fonds de solidarité à 20% des pertes de chiffres d’affaires, en août et septembre, est loin de couvrir les besoins des entreprises dans un contexte de mobilité internationale très limitée.
Par ailleurs, bien que nous comprenions l’exigence de réouvrir les entreprises et d’avoir un minimum d’activité, la condition de réaliser au moins 15% de CA pour accéder au fonds de solidarité risque de pénaliser les entreprises qui n’ont pas d’activité alors qu’elles ne sont pas fermées, par exemple celles dont l’activité est totalement tournée vers le long courrier ou bien sur les séjours linguistiques pour les jeunes à l’étranger.
Nous attendons beaucoup du plan d’accompagnement spécifique pour notre secteur et celui de l’évènementiel, qui sera conduit sous l’égide de Jean Baptiste Lemoyne, comme s’y est engagé Bruno Le Maire. Il s’agira de faire du sur-mesure et nous comptons bien faire valoir nos besoins et l’insuffisance des mesures globales pour certaines de nos entreprises".