Le Premier ministre en personne, lors d’un déplacement à Amboise en Indre-et-Loire, a présenté le Plan de Relance du Tourisme français, doté de près de 2 milliards d’euros de financement, dont une grande partie en prêt. Au-delà de la Relance, la vraie ambition est la transformation du modèle pour dépasser la 1ère place en volume et la gagner en recettes.
Le Premier ministre a fixé le cadre d’une ambition à 10 ans : “Conforter la France comme première destination touristique mondiale ”, déclaration qui accentue l’orientation prise depuis un bon moment, à savoir ne plus se satisfaire d’arriver en tête des destinations mondiales les plus fréquentées, mais chercher à détrôner les États-Unis comme 1ère nation bénéficiaire de la manne touristique mondiale. Au passage, il faudra grignoter les places que l’Espagne et même parfois l’Italie nous ont ravies au classement des retombées économiques.
Un message présidentiel
Ce message a déjà été clairement exprimé par le président de la République dans le cadre du premier Sommet Destination France organisé le 4 novembre dernier à l’Hôtel de la Marine et au palais de l’Élysée.
L’ensemble des filières touristiques reconnaissent que l’État a été au rendez-vous du soutien économique dès le début de la pandémie et des interdictions d’ouvertures ou d’activités. AU total, rappelle le Premier ministre, 38 milliards d’euros environ ont été mobilisés en mesures d’accompagnement, de compensation, voire d’investissement. Et c’est sans compter, rappelle-t-il astucieusement les 3 milliards d’euros qui viennent d’être alloués au plan Avenir Montagnes du printemps dernier. Ça commence à compter.
Et ce n’est pas fini, puisqu’il faut désormais passer la vitesse supérieure pour enclencher une Relance, voire une véritable transformation quand cela est possible, pour sortir plus fort de la pandémie.
Pas moins de 8 ministres ont planché à un moment ou un autre sur le plan élaboré conjointement par Alain Griset, ministre des PME, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État en charge du Tourisme. Chacun y a été de son mot d’encouragement pour faire de la Destination France un leader incontesté en nombre et en euros. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, Annick Girardin, ministre de la Mer ont apporté leur contribution à la réflexion et aux propositions. Et c’est sans compter la validation par Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances, des mesures de sauvegarde encore en pratique.
Bref, il était assez naturel que Jean Castex prenne la parole sur le sujet, officiellement Priorité nationale depuis le discours du président Emmanuel Macron à St-Cirq-Lapopie.
Cinq axes prioritaires et 1,9 milliard sur 3 ans
Après les consultations menées sur le terrain par les deux ministres en charge de préparer le plan, les recontres avec les élus, les fédérations professionnelles et les acteurs locaux, cinq axes prioritaires ont été actés pour y consacrer les moyens de l’Etat et de ses agences.
- Conquérir et reconquérir les talents
- Renforcer la résilience du secteur et soutenir la montée en qualité de l’offre
- Valoriser et développer les atouts touristiques français
- Répondre aux enjeux de transformation du secteur
- Promouvoir la destination France et consolider ses parts de marché
En langage pratique, ces axes se traduisent pour chacun par une série de mesures en Formation et ressources humaines, en Qualification des prestations touristiques, en Accentuation de de la différenciation française, Soutien au changement de modèle économique et Promotion plus large auprès des clientèles étrangères. Plan ambitieux, lourde tâche et moyens conséquents.
Voir les sujets suivants pour le détail des mesures et le tableau ci-dessous pour le détail des financements.