Le musée L’Envol des Pionniers a ouvert sur la piste même d’où partit, un siècle plus tôt, la première ligne aéropostale. Ce lieu de mémoire complète l’offre touristique toulousaine en matière d’aéronautique.
Dès lors, le destin de Toulouse est lié à celui de l’aéronautique. Le choix de la ville pour l’implantation de cette industrie était stratégique : être au plus loin de la ligne de front.
C’est là, dans les halles rénovées, que le musée a été voulu. La première salle regorge d’objets ayant appartenu à Saint-Ex, Mermoz ou Guillaumet et retrace cette épopée, avec le rachat des usines Latécoère en 1927 par Marcel Bouilloux-Lafont, qui fonda la mythique Aéropostale. Puis Air France y installa son centre de maintenance jusqu’en 2003.
A côté du hangar où d’autres reproductions d’avions sont attendues (de même qu’un simulateur de vol du Bréguet XIV), une salle est dévolue aux expositions temporaires. Le lieu est également doté d’une salle de conférences et un restaurant doit ouvrir fin 2019.
Pole de tourisme scientifique
L'investissement se monte à 10,6 millions d’euros, financé à 87,5 % par la métropole toulousaine.
« Cela complète l’offre Aérospace », précise le maire, Jean-Luc Moudenc, qui parle de « tourisme scientifique ». « Notre objectif est de faire de Toulouse une destination touristique sur cette spécialisation : les gens vont venir à l’Envol des Pionniers, à la Machine, à Aéroscopia et la Cité de l’Espace. Sans oublier l’Observatoire de Jolimont », détaille Francis Grass, adjoint à la culture.
Des équipements qui n’ont pas tous le même délégataire. « Il faut harmoniser dès à présent les politiques commerciales des uns et des autres, pour proposer des entrées communes , poursuit Francis Grass. « Ce n’est pas difficile de travailler ensemble, on le fait déjà, on est très complémentaire », assure Jean-Baptiste Desbois, directeur général de la Cité de l’Espace et de L’Envol des Pionniers, gérés tous deux par la Semeccel, la société mixte d’exploitation de centres culturel, éducatif et de loisirs.
« Les sites vont se renforcer les uns les autres », ajoute M. Grass. Ce qui pourrait générer des nuitées d’hôtel sur Toulouse. « Il y a des passionnés de l’aéronautique et de l’aérospatiale dans le monde entier », rappelle le maire.
www.lenvol-des-pionniers.com