Le cabinet conseil VVF Ingénierie, filiale de VVF, a interrogé plusieurs milliers de vacanciers français sur leurs pratiques en 2020 et sur leur possible prolongation. Un élément de plus au dossier de la transformation du modèle.
La pandémie n'a pas empêché les Français de partir en vacances, mais elle a influencé leurs choix de destinations et hébergements, la durée des séjours .... VVF Ingénierie a voulu en savoir un peu plus dans le détail en administrant un questionnaire en ligne auprès des 18-65 ans avec plus de 4 200 répondants.
Premier enseignement : des vacanciers heureux à 96 % sur leur séjour en France, même si un quart d'entre eux estiment que les mesures sanitaires étaient pesantes
Deuxième enseignement : la crainte de la pandémie est la première raison de l'annulation des vacances (à 60 %) pour la petite minorité qui a renoncé, suivent ensuite des considérations économiques.
Troisième enseignement : si 90 % des Français sont partis dans l'Hexagone en 2020, 21 % choisiront l'étranger en 2021 (dont 15 % en Europe). La tendance France s’effrite.
Quatrième enseignement : si la mer incontournable, la montagne devient une tendance de fond pour 2021 et une majorité de ceux qui l’ont choisi y retourneront en 2021. La campagne, en revanche a nettement moins convaincue : si elle a drainé 28 % des vacanciers cet été, seulement 18 % déclarent vouloir y retourner en 2021.
Cinquième enseignement : en hébergement marchand, les campings et clubs de vacances associatifs ont été les hébergements favoris des Français à l'été 2020 à 77 % contre 65 % en 2019. Ils ont séduit les Français qui sont 74 % à les plébisciter pour 2021. Les séjours dans les gîtes et hébergements chez des particuliers (location ou famille/amis) accusent un recul à 18 % (contre 24 % en 2019) et resteront à un niveau identique en 2021 à 17 %.
Projets de vacances à 6 mois
Malgré le contexte, les Français ont toujours envie d'évasion. 28 % projettent de partir en week-end en septembre/octobre et les vacances scolaires affichent des taux de : 27 % pour la Toussaint, 25 % pour Noël et 26 % pour février. Néanmoins, quand on demande aux Français quel est le facteur déterminant qui les empêcherait de partir en congés : 64 % citent la situation sanitaire.
« Ce n'était pas gagné, mais les Français sont bien partis en France cet été. En revanche, 2020 ne semble pas une année charnière sur des tendances de fond, mais plus une année avec des choix touristiques liés à des circonstances exceptionnelles. La mer reste inconditionnellement une valeur sûre. Campagne et Montagne doivent renforcer leur attractivité pour attirer les Français, même si ces derniers seront sans doute plus nombreux qu'auparavant à rester en France. La frénésie de vacances, et la volonté de partir plus longtemps, majoritairement 2 semaines, sont bien des phénomènes marquants », précise Stéphane Le Bihan, DG de VVF.