Jusqu’au 30 avril 2022, le musée de Montauban accueille l’artiste contemporain Georges Rousse qui a investi les sous-sols médiévaux de cette institution classée aux Monuments Historiques pour nous offrir une œuvre magistrale créée in situ.
L’occasion de (re)visiter ce magnifique musée, le seul musée Ingres au monde, qui a été entièrement rénové et restructuré juste avant que n’arrivent la pandémie et ses longs mois de fermeture…
Un dialogue entre deux maîtres
« J’ai toujours admiré les œuvres d’Ingres, découvertes lors de mes pérégrinations dans tous les grands musées européens et autres. Pensionnaire à la Villa Médicis, j’ai suivi ses traces italiennes et une certaine esthétique, même si comme « photographe plasticien », j’étais loin de cet académisme », déclare Georges Rousse
Installation en sous-sol
La salle du Prince Noir située dans les sous-sols du Musée Ingres Bourdelle s’est ouverte depuis la rénovation du musée à des installations d’artistes contemporains. Après Miguel Chevalier, c’est Georges Rousse qui investit les lieux pour offrir une œuvre inédite aux visiteurs. Briques, pilastres et voûtes de l’impressionnante salle médiévale se transforment en un espace pictural contemporain, uniquement construit d’un seul point de vue, celui de l’artiste lors de sa création, créant ainsi une œuvre à la dimension spirituelle, en hommage au célèbre tableau d’Ingres « La vierge adorant l’hostie », selon le point de vue de Georges Rousse.
Chaque visiteur en se déplaçant dans la salle cherche cette focale, et place son regard dans celui de l’artiste. C’est avec la découverte du Land Art et du Carré noir sur fond blanc de Malevitch que Georges Rousse choisit d’intervenir dans le champ photographique établissant une relation inédite de la peinture à l’Espace.
Scène contemporaine
Georges Rousse est né en 1947 à Paris, où il vit et travaille. Depuis le Noël de ses 9 ans où il reçut en cadeau le mythique Brownie Flash de Kodak, l'appareil photo n'a plus quitté Georges Rousse. Alors qu'il est étudiant en médecine à Nice, il décide d'apprendre chez un professionnel les techniques de prise de vue et de tirage puis de créer son propre studio de photographie d'architecture. Mais bientôt sa passion le pousse à se consacrer entièrement à une pratique artistique de ce médium sur la trace des grands maîtres américains, Steichen, Stieglitz ou Ansel Adams.