L’intérieur du 5bis de la rue de Verneuil n’a pas bougé depuis la mort de l’artiste le 2 mars 1991. C’est ce qu’a souhaité sa fille Charlotte, dépositaire des volontés de son père. Après de longues hésitations et de longues négociations, elle en fait un musée qui ouvrira cette année.
La façade est largement taguée même bien avant la mort de Serge Gainsbourg, il y a trente ans. Il ne s’en offusquait pas, le vivant comme un témoignage d'amour de ses fans. La maison est ainsi facilement reconnaissable aux nombreux témoignages graphiques des afficionados de « l’homme à la tête de chou ».
Charlotte, héritière du lieu, l’a longtemps voulu comme un temple intime et personnel à sa mémoire, n’osant même pas ouvrir les armoires, ni vider les cendriers, comme s’il allait revenir après une longue absence. La communion privée avec l’artiste, à travers le lieu où il a vécu plus de 20 ans, entouré de Jane Birkin et des autres enfants, laissera place à une communion plus collective puisque La Maison Gainsbourg ouvrira enfin ses portes au public dans quelques mois.
La chambre de l'artiste photographiée par Tony Franck
Le secret espoir de Charlotte est de laisser pénétrer le premier visiteur le 2 mars prochain, jour anniversaire de la mort de Serge. Il aura 30 mn pour parcourir et s’imprégner du lieu avant de se retrouver en face, au 14, qui abrite désormais une librairie-boutique, qui se transformera chaque en piano-bar, baptisés Gainsbarre.