Loin des grandes expositions de peintres ou des collections de haute couture, un musée original vient de rouvrir après trois ans de travaux, avis aux amateurs d’exploration souterraine dans le dédale du réseau des égouts parisiens.
Tout le réseau de plus de 2 600 km n’est pas ouvert, mais une portion de 500 mètres qui suffit largement à comprendre le fonctionnement et la nécessité des égouts dans une grande métropole comme Paris. Le long du parcours, les odeurs et les ouvriers en activité montrent bien que le musée n’est pas un espace figé, mais qu’il est la représentation d’un travail quotidien éprouvant.
La quasi-totalité du réseau date du XIXe siècle. Sa modernité et son originalité en ont fait une attraction majeure lors de l'exposition universelle de 1867. Près de 300 égoutiers s’affairent tous les jours dans le réseau quand il laisse le passage à l’être humain. La plus partie du travail consiste à s’assurer que le flux de circulation des eaux usés est constant et qu’aucun obstacle ne vient à créer un barrage ou qu’une fissure ne se dessine dans les parois.
Sur la partie visitable des 500 m, l’exposition didactique décrit à la fois l’équipement et le rôle de chacun. Il s’est encore accru avec la pandémie et la possibilité d’identifier la circulation du virus par sa concentration dans certaines eaux usées.
Une nouvelle tâche essentielle est désormais dévolue aux techniciens des égouts. D’autant que de l’efficacité de leur travail dépend aussi largement la propreté de la Seine. Il y tiendra de la réputation de Paris, quand des nageurs pourront évoluer dans le fleuve à l’occasion des JO 2024 et la satisfaction des pêcheurs qui vu réapparaitre de nombreuses espèces qui avaient désertées le fleuve.
L’explication est au musée des Égouts.
https://musee-egouts.paris.fr/