La mairie trouve le concept muséal obsolète et décide de fermer le musée au grand dam de l’association gestionnaire et des anciens combattants. Il accueillerait autour de 30 000 visiteurs par an.
Le musée de la Résistance et de la Déportation, au cœur de la Drôme, a été instauré en 1973 par des associations d’anciens combattants pour réunir archives et objets témoignant des actes de résistance dans la région. Il se taillait la part congrue d’un grand espace, principalement réservé au musée de la Chaussure, témoin de l’activité industrielle de Romans. Pour les responsables du musée, la décision ne s’explique pas alors que la fréquentation tournait autour de 25 000 à 30 000 visiteurs chaque année, sans justifier qu’ils ne venaient pas plus assurément pour la partie « chaussure ». Pour la mairie, le musée ne s’inscrit pas dans une dynamique moderne et elle explique que même les professeurs s’en détournaient pour emmener leurs élèves dans un autre lieu de mémoire, Vassieux-en-Vercors, plus didactique.
De fait, la ville travaille sur un projet de musée entièrement dédié à la chaussure avec la participation active des industriels de la région. Il lui paraît plus en phase avec le succès du tourisme des savoir-faire que celui de mémoire. Les documents du musée de la Résistance seront transférés aux archives municipales pour tous ceux qui voudront les consulter.
La « résistance » à la fermeture s’organise localement, sans grande chance de succès pour autant.