Un projet muséographique est envisagé depuis 1994 sur ce site en Pays de Béarn, qui a vu passeer des Républicains espagnols, des déportés juifs et des collaborateurs. François Bayrou veut lui donner une nouvelle impulsion.
Le camp de Gurs est situé en Béarn, approximativement au centre du département des Pyrénées-Atlantiques, à 20 kms à l’est d’Oloron-Sainte-Marie et à 5 kms de Navarrenx.
Il fut un des plus vastes que la France ait connu à cette époque et a servi de camp de détention à partir de 1939 pour les volontaires les volontaires des Brigades internationales et les antifranquistes, les juifs étrangers envoyés par le régime de Vichy et même les collaborateurs après-guerre. Un lieu de mémoire aujourd’hui peu valorisé.
Un engagement collectif
« Pendant des années, nous avons cherché une collectivité pour financer notre projet de mémorial », expliquent les porteurs du projet. Ils ont trouvé une oreille favorable du côté de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, qui est disposée à mettre 2 millions € sur la table, à laquelle se joignent déjà d’autres associations pour la mémoire de l’Espagne républicaine.
L’idée est de proposer un grand bâtiment permettant d’installer une exposition permanente racontant la vie de ceux qui s’y sont succédés, et aussi des expositions temporaires thématiques, sans oublier un grand auditorium.
Récemment le président du Pays de Béarn, François Bayrou, a manifesté son intérêt pour un tel mémorial et se fait fort de rassembler 6 millions d’euros pour lui donner une dimension plus ambitieuse. D’autant, que des visiteurs venus d’Espagne sont de plus en plus nombreux sur un site qui raconte aussi une partie douloureuse de leur histoire.