Avant les municipales de Paris, Terra Nova publie la note « Pour un tourisme à impact positif », rédigée par Jean-François Martins, actuel adjoint au Tourisme et porte-parole du mouvement "Paris en Commun", qui soutient la réélection d'Anne Hidalgo, et Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde.
Les municipales approchent doucement. Avant ces élections et dans le contexte actuel de haro sur le surtourisme, le think tank Tera Nova alimente le débat public en publiant, mercredi 11 décembre, une note pour repenser l'activité touristique dans la capitale. « Pour un tourisme à impact positif », c'est le nom du projet porté par Jean-François Martins, adjoint au tourisme d'Anne Hidalgo et porte-parole du mouvement "Paris en Commun", qui appuie la réelection de la maire, et Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde.
Les auteurs suggèrent de « réguler la circulation des autocars de tourisme – totalement inadaptés au centre de la capitale ». Le plan comprend l'interdiction des véhicules roulant au diesel dans Paris d'ici 2024. « Seuls ceux aux motorisations propres (GNV ou électrique, par exemple) y seront autorisés », précise la note. Il est aussi question de développer le transport fluvial sur la Seine et le cyclotourisme à l’horizon des JO 2024.
Les remous entre le secteur hôtelier et l'organisation de cet événement semblent par ailleurs se calmer. Les hôteliers français ont en effet annoncé, mercredi 11 décembre, avoir repris leur collaboration avec le Comité d'organisation des Jeux olympiques 2024, qu'ils avaient interrompue le mois dernier pour protester contre le partenariat noué avec Airbnb par le Comité international olympique.
Contre le développement d'un tourisme de masse
Airbnb est visé par le projet présenté par Tera Nova et coécrit par le porte-parole du mouvement "Paris en Commun". Dans ce rapport, est soulignée l'ambition d'alléger la « pression immobilière générée par les plateformes d’hébergement sur le logement des Parisiens ». Jean-François Rial et Jean-François Martins proposent « d'éviter le développement d’un tourisme de masse, sans intérêt ni pour les visiteurs, ni pour les Parisiens, ni pour Paris, qui y perd son identité et celle de ses quartiers ».
Les auteurs de la note disent en outre vouloir protéger le patrimoine, et, in fine, le tourisme du Grand Paris, fort de ses 38 millions de visiteurs annuels. Quatre axes orientent les propositions : « maintenir une forte harmonie entre visiteurs et habitants, œuvrer en faveur d’un tourisme écologique et compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique, englober le Grand Paris dans sa stratégie touristique pour éviter les effets négatifs du surtourisme et, enfin, lutter contre la multiplication des grandes enseignes et boutiques de souvenirs, destinées uniquement aux touristes, implantées dans des quartiers emblématiques de la ville ».
Le rapport « Pour un tourisme à impact positif » est consultable en ligne.