Les touristes chinois, qui ne peuvent plus quitter le pays, annulent séjours et visites en Vaucluse et ailleurs en France. Les professionnels espèrent leur retour après l'épidémie.
Au Musée de la lavande, on attendait un groupe en début de semaine. Il n'est pas venu, rapporte France Bleu Vaucluse. Étaient attendus des touristes chinois, mais ils n'ont même pas quitté leur pays. C'est pourtant la cinquième clientèle de ce musée situé à Coustellet, petit hameau de Vaucluse, avec 3 500 Chinois qui l'ont visité l'an dernier, profitant des effluves de lavande. Pour février, le musée s'attend à un mois avec aucun visiteur chinois.
En Vaucluse comme ailleurs en France, les annulations de séjours et visites inquiètent les professionnels. Le China Work Shop, événement parisien permettant la rencontre entre agences de voyages européennes et chinoises et autres acteurs du secteur touristique, était prévu pour le 12 février. Il est reporté en raison des interdictions de sortie du territoire chinois et du coronavirus ; la nouvelle date sera communiquée plus tard.
L'inquiétude monte pour la prochaine saison
L'importance des Chinois dans l’économie touristique du Vaucluse va croissante : ils représentent 40 000 nuitées par an en moyenne, estime Vaucluse Attractivité Provence, l'agence de développement du tourisme en Provence. Le département entend attirer ces touristes voyageant souvent en groupe, notamment via Weibo, le réseau social chinois.
L'inquiétude monte, pour la saison à venir, alors qu'un touriste chinois dépense en moyenne trois fois plus qu'un touriste français. « Pour espérer le retour de cette clientèle chinoise après le coronavirus, le gouvernement demande aux professionnels du tourisme d'accompagner les voyagistes chinois. En clair, de ne pas facturer les frais d'annulation pour cause de coronavirus », indique France Bleu Vaucluse.
Une clientèle dépensière
A Paris et en Ile-de-France, les touristes chinois représentent une manne cruciale. la capitale et sa région restent la destination européenne la plus visitée par les Chinois. Une clientèle devenue la plus dépensière devant les Américains.