Spécialiste du Moyen-Orient depuis plus de 20 ans, le tour-opérateur a engagé une stratégie de diversification depuis le Printemps arabe qui lui permet aujourd’hui d’être présent sur les cinq continents.
L’année 2019 ne sera pas celle d’une multiplication des nouvelles destinations, mais plutôt la consolidation d’un programme de diversification engagé pour ne pas dépendre uniquement des soubresauts de la géopolitique moyen-orientale et nord-africaine. « Nous avons beaucoup souffert après le Printemps arabe », confirme AdelineKurban Fiani, directrice d’Aya Désirs d’Orient. « Nous avons quitté l’Egypte pendant près de 7 ans et ce n’est que cette année que nous la remettons en brochure ».
Pour confirmer cette nouvelle orientation plus planétaire, quelques nouveaux pays font leur entrée dans la production 2019 : l’Argentine, le Brésil, l’Afrique australe, ainsi que l’Islande en Europe.
Pour autant, c’est bien le Moyen-Orient qui réunit l’essentiel de la production, plus de la moitié des circuits et programmes de la brochure 2019. La diversification, essentielle désormais pour conforter le modèle économique du tour-opérateur, s’appuie aussi sur les bonnes relations avec les compagnies du Golfe, comme Emirates, Etihad ou Qatar Airways, qui permettent des extensions vers l’Océan indien ou l’Asie après un stop dans les émirats.
« Le circuit des 7 émirats de l’UAE est d’ailleurs l’un des programmes qui fonctionne le mieux », confirme Adeline Kurban Fiani, qui va également profiter de l’événementiel comme l’ouverture du Louvre Abu Dhabi et de l’Expo Universelle 2020 de Dubaï pour développer encore ces destinations.
Mais la grande satisfaction de la directrice s’affiche avec le retour de pays chers à son cœur comme le Liban, qui bénéficie désormais de 5 vols directs quotidiens. « Je n’ai jamais voulu retirer le Liban de notre programmation, mais dans les années les plus difficiles par attachement personnel et familial. Je suis heureuse de voir aujourd’hui le nouvel engouement pour ce pays. C’est aussi le même mouvement que j’observe pour la Jordanie où nous avons renforcé notre offre ».
50% de l’activité à travers les groupes
Aya Désirs d’Orients se présente autant comme un spécialiste du voyage sur mesure qu’un opérateur de groupes. « Plus de la moitié de nos départs sont le fait de groupes, soit en GIR, avec beaucoup de départs garantis à partir de deux inscriptions, ou de groupes constitués qui utilisent notre brochure comme point de départ d’un programme adapté à leurs souhaits », explique la directrice. « Nous avons une approche très personnelle pour thématiser les voyages de groupes. Et dans beaucoup de pays du Moyen-Orient nous pouvons nous appuyer sur notre maison mère, Kurban, comme réceptif »
Avec cette nouvelle production, Aya compte bien atteindre les objectifs qu’il s’est fixé pour l’exercice 2019 : passé de 25 000 pax à 35 000 et de 25 millions d’euros à 35 millions. Ce qui correspond à un panier moyen de 1 000 euros par voyageur.