Les adhérents du SETO ont choisi de suivre les recommandations du syndicat et d’annuler tous les départs jusqu’au 16 mai et d’aménager les reports ou les changements pour les clients concernés.
Le syndicat français des tour-opérateurs (SETO), qui réunit les principaux acteurs du secteur, s'est réuni en cellule de crise suite à la publication ce dimanche d'une note du ministère des Affaires étrangères conseillant de reporter les "déplacements de loisir à Sri Lanka jusqu'à nouvel ordre".
Aux touristes déjà sur place, le ministère demande de rester sur leurs lieux de villégiature, d'éviter les abords des lieux de culte et les rassemblements, et de "faire preuve de vigilance". Le SETO s'est aligné sur ces indications. Il recommande l'annulation des départs pour les voyages à forfait jusqu'au 16 mai 2019 inclus, en permettant aux clients d'annuler leur voyage, de le reporter, ou de le remplacer par une autre destination, sans frais.
Les 300 clients d'entreprises faisant partie du syndicat qui se trouvent sur place en moment "peuvent continuer leur voyage avec des réaménagements de programme si nécessaire". Mais "les tour-opérateurs répondent favorablement aux demandes de retour anticipé", précise le SETO. Les vacances scolaires se terminent lundi 29 avril pour la zone A et lundi 6 mai pour la zone C.
Vendredi, le voyagiste britannique TUI a annoncé qu'il allait rapatrier tous ses clients séjournant au Sri Lanka et annuler tous les voyages vendus pour cette destination.
Les attentats du dimanche de Pâques au Sri Lanka pourraient causer jusqu'à 1,5 milliard de dollars de pertes de revenus à son secteur touristique cette année, a annoncé vendredi le ministre des Finances du pays.
De l'Allemagne à Israël en passant par les Pays-Bas, plusieurs nations ont appelé leurs ressortissants à éviter de se rendre au Sri Lanka, ou à quitter le pays s'ils s'y trouvent. L'Australie a jugé vendredi "probable" que de nouveaux attentats y soient commis, alors que la traque de suspects en lien avec les attaques se poursuit.
Des kamikazes ont frappé dimanche dernier des églises de la minorité chrétienne et des hôtels de luxe, faisant 253 morts. L'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué ces attentats suicides.