On voudrait l’oublier et faire à nouveau preuve d’une certaine insouciance mais l’actualité nous rappelle sans cesse que nous devons nous faire à l’idée de vivre dans une relative insécurité. Nous ne sommes pas les seuls à la ressentir et, partout dans le monde, cet élément fait désormais partie intégrante du choix d’une destination. On peut comprendre ainsi que la France ait perdu près de 3 millions de séjours internationaux sur l’année 2016 après la succession d’images négatives diffusées sur l’ensemble des chaînes de télévision à chaque attentat, à chaque manifestation violente, à chaque tempête ou inondation.
Et pourtant, si les années passées ont apporté un enseignement, c’est bien que le tourisme et que les touristes font preuve d’une incroyable résistance à la fatalité et au pessimisme. Chacun s’accorde à voir dans les premiers chiffres de fréquentation de Paris et du reste de la France un signe encourageant de reprise. Si l’embellie est encore fragile, menacée par de nouvelles révélations sur les menaces terroristes, elle ne demande qu’à être encouragée.
L’année 2017 s’y prête particulièrement pour les professionnels du tourisme, et notamment pour les organisateurs de groupes, puisque les grands anniversaires vont se succéder. Les 25 ans de Disneyland, les 30 ans du Futuroscope ou les 40 ans du Puy du Fou sont autant d’occasions de multiplier les programmes de célébrations avec fastes, innovations… et précautions sécuritaires. Il ne sera pas dit que la profession va se laisser aller à la morosité.
Le volontarisme affiché ne veut pour autant pas dire que l’on fasse preuve d’un optimisme béat. Il reste de nombreux sujets de préoccupation qui mobiliseront la profession et ses représentants. C’est l’occasion pour nous d’inaugurer une nouvelle rubrique que vous retrouverez régulièrement. Oui la question du dumping social fait débat et autant la mettre sur la table. L’ouverture européenne est parfois synonyme de pratiques condamnables comme l’utilisation abusive des personnels détachés. C’est une question qui ne touche pas que le transport routier, mais également le métier des autocaristes. Il nous a semblé important de faire un point après une réunion récente des ministres européens concernés à Paris. Une ombre plane aussi sur le modèle économique des entreprises françaises lorsque les règles de concurrence sont dévoyées.
Comme vous allez le voir progressivement dans les prochains mois, votre magazine Tourisme de groupe Bus & Car évolue et se rapproche encore un peu plus de vous. Restez attentifs et surtout venez participer au débat.