Menu
S'identifier

Découverte en groupe de la Drôme, on sait y faire

Destination France | publié le : 01.06.2019 | Dernière Mise à jour : 07.06.2019

Nyons

Crédit photo

Auteur

  • Nathalie Moreau

Dans la Drôme, on sait depuis toujours exploiter les richesses de la terre. La lavande en Drôme provençale, l’olive autour de Nyons, la truffe dans le Tricastin, l’argile dans le pays de Dieulefit… Au-delà de ses paysages et de son patrimoine, la Drôme invite à découvrir ses savoir-faire gourmands et artisanaux.

Sous le palais, le morceau de chocolat noir dévoile une saveur acidulée avec des notes de fruits rouges. La dégustation se poursuit et le second se révèle plus amer. À peine passée l’entrée, la Cité du Chocolat Valrhona à Tain-l’Hermitage invite à goûter ses chocolats. « À l’inverse de la plupart des visites gourmandes, nous avons souhaité que la dégustation se fasse dès le début du parcours », commente Sylvain Jouhaud, responsable du développement commercial. « Outre faire plaisir aux visiteurs, le but premier est d’expliquer ainsi l’importance du terroir dans le chocolat, comme il peut l’être pour le vin. »

Après avoir ouvert ses portes en 2013, la Cité du Chocolat s’est déjà réinventée en inaugurant une nouvelle scénographie en avril dernier. Si le parcours est toujours aussi ludique et gourmand (on peut goûter des chocolats à chaque station!), il plonge encore plus le visiteur dans le monde du chocolat. « Nous avons souhaité une véritable immersion. Nous avons par exemple un espace où l’on voyage en vidéo dans les plantations de cacaoyers à Madagascar à la rencontre des producteurs », explique Sylvain Jouhaud. Toujours dans cet esprit d’immersion, Valrhona a également trouvé la solution pour montrer les différentes étapes de sa production – l’usine ne pouvant se visiter pour des raisons d’hygiène et de sécurité. Une reproduction de différents ateliers de montage avec bornes interactives et une projection de vidéos grandeur nature offre une balade virtuelle dans l’usine.

La Cité du Chocolat accueille 130 000 visiteurs par an, dont 30 000 en groupes. « Nous recevons environ 950 groupes par an. Pour cela, nous avons mis en place plusieurs salles d’animation où nous proposons des ateliers découverte qui peuvent se faire au cours de la visite. Par exemple, notre thématique phare est une initiation à la dégustation sur 30 minutes. Mais aussi des animations pâtisserie, accords mets-vins… Nous sommes particulièrement bien équipés pour ce type de prestations, même pour de grands groupes. Nous accueillons des groupes de 150 personnes en croisière sur le Rhône par tranche de deux heures avec visites et ateliers. »

Déguster le vin dans une chapelle

On s’y connaît en matière de savoir-faire à Tain-l’Hermitage. À quelques mètres de là, direction un autre grand nom dans son domaine: la Maison M. Chapoutier. Côtes du Rhône, condrieu, côtes rôtie, crozes-hermitage… M. Chapoutier décline les AOP. Pour entrer dans cet univers, le Caveau propose différentes formules de dégustations, des visites de vignobles, ateliers ou encore des balades à vélo… à assistance électrique. Il faut dire qu’elle est raide cette colline de l’Hermitage, mais c’est aussi ce qui fait tout son charme. Depuis les rives du Rhône, on la voit surplomber le paysage, ses vignes partant à l’assaut d’une petite chapelle. La visite du vignoble est offerte pour les groupes jusqu’à 25 personnes. La durée moyenne d’une visite est de 90 minutes.

Pour poursuivre sur le thème viticole, direction le sud du département, en Drôme provençale. Juché sur son éperon rocheux, le château de Suze-la-Rousse, achevé en 1551, fut la propriété des Princes d’Orange. Un édifice surprenant (qui se visite bien sûr) où l’extérieur âpre et massif de cette forteresse médiévale contraste totalement avec l’intérieur Renaissance et sa cour à l’italienne. Le château de Suze-la-Rousse abrite depuis plus de 40 ans l’Université du Vin, fondée à l’initiative des vignerons des côtes du Rhône. Si l’essentiel de son activité est tourné vers les professionnels, elle dispense aussi des cours pour le grand public, dont les groupes. Une salle de dégustation est installée dans l’ancienne chapelle. Expérience étonnante que d’apprendre à déguster des vins dans ce lieu insolite. Différentes formules groupes sont proposées « Sur les bancs de l’université du vin » de trois heures jusqu’à deux jours.

Croquer le nougat sur la nationale 7

Il ne faut parcourir qu’une dizaine de kilomètres pour se plonger dans un autre univers, qui saura assurément se marier avec les vins de la région. En Drôme provençale, le Tricastin est le haut lieu de production trufficole. En effet, 60 % de la récolte nationale est issue de ce terroir. Si la truffe se vend sur les marchés de novembre à mars, Saint-Paul-Trois-Châteaux reste son fief toute l’année. À la Maison de la Truffe et du Tricastin, on entre dans un univers fascinant et mystérieux, celui de la Tuber Melanosporum, dite truffe noire. Comment la récolte-t-on? Qu’est-ce qu’une bonne truffe? Comment la déguster? Une découverte ludique et interactive, élaborée à travers huit salles comme une balade dans une forêt de chênes truffiers. À noter que si Saint-Paul n’abrite pas trois châteaux, ses ruelles recèlent tout de même quelques trésors: un palais épiscopal, de nombreux hôtels particuliers, une cathédrale et sa tour juive, joyau de l’art roman.

Toujours sur le thème des savoir-faire gourmands, direction Montélimar et celui qui fut longtemps la star du département: le nougat. 30 % d’amandes, 25 % de miel, vanille, pistaches… Cette affriolante pâte durcie a fait son apparition dans le sud de la Drôme dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Plus tard, avec l’arrivée des congés payés et des grands départs en vacances, le nougat se vendait à la criée le long de la Nationale 7 embouteillée. Aujourd’hui, Montélimar compte une douzaine de fabricants dont une dizaine sont encore artisans. Parmi eux, la Fabrique Arnaud-Soubeyran, fondée en 1837 et plus vieille maison encore en activité, vient d’inaugurer un nouveau parcours interactif au musée du Nougat. Didier Honoré, le propriétaire, a voulu une scénographie immersive, ludique, pédagogique mais aussi poétique. L’histoire du nougat, ses matières premières, sa fabrication dans les ateliers de cuisine, sont ainsi ponctués d’œuvres d’artistes, de photographes, de peintres… Le matin et jusqu’à 13 heures, c’est toute la fabrication que l’on peut observer, jusqu’à l’emballage. L’espace dégustation a été repensé avec une approche sensorielle des confiseries.

Tisser un tapis provençal

Plus au sud du département, la Provence se dévoile, à tel point que Nyons est surnommé « Le Petit Nice ». Lové au creux des montagnes, la cité est entourée d’oliveraies. Le verger implanté principalement sur le parc naturel des Baronnies provençales représente 7 % des plantations en France avec 260 000 oliviers. Impossible de passer à côté de l’huile d’olive à Nyons. Elle est partout! À l’entrée de la ville, la visite de la coopérative, qui regroupe 350 oléiculteurs, permet de comprendre comment mille tonnes d’olives sont transformées ici chaque année (huile et conserves). Le musée de l’Olivier retrace les techniques de fabrication depuis le XVIIe siècle, de la cueillette au moulin. Le Sentier des oliviers est parsemé de bornes explicatives. Une belle balade accessible à tous sur 4 km.

Mais il n’y a pas que l’olive à Nyons, de la mi-juin à la fin juillet, les parfums de la distillerie Bleu Provence embaument toute la ville. Une soixantaine de producteurs y distillent leurs plantes aromatiques, la lavande en tête. Différentes formules de visite sont proposées aux groupes. À deux pas, la vinaigrerie La Para accueille les groupes toute l’année pour la visite de l’atelier de fabrication, un atelier vinaigrette suivie d’une dégustation.

Quittons les savoir-faire gourmands mais restons à Nyons pour la découverte de la Scoutinerie. Unique en France, cette fabrique de tapis provençaux semble être restée dans son jus depuis un siècle. La teinture des écheveaux, le bobinage des fibres de cocos, le tissage… Une visite passionnante et empreinte d’émotions.

Se chausser à Romans

Toujours en Drôme provençale, à Dieulefit, c’est un autre savoir-faire qui perdure. Jusqu’au début du XXe siècle, une centaine d’ateliers de potiers s’étaient développés. Le pays de Dieulefit-Bourdeaux en compte une quarantaine aujourd’hui. La Maison de la céramique retrace cette histoire et présente des expositions temporaires. C’est dans le même état d’esprit que s’est ouverte le 9 mai dernier la Cité de la Chaussure à Romans-sur-Isère, dans la Drôme des Collines. Capitale historique de la chaussure, la ville abritait déjà le passionnant musée international de la Chaussure, installé dans un ancien couvent. La nouvelle structure propose une boutique multimarques avec une quinzaine de fabricants et des ateliers de fabrication visitables avec l’implantation de cinq entreprises, emblématiques de ce savoir-faire romanais.

Les nouveautés

La distillerie du Vercors à Saint-Jean-en-Royans. D’ici l’automne 2019, la distillerie du Vercors sera la première en France à produire des whiskies 100 % bio et distillé à basse température. Les premiers embouteillages sont déjà triplement médaillés. Visites groupes de 15 à 45 personnes. distillerie-vercors.com

Pascalis à Bourg-de-Péage. Depuis 1892, la boulangerie Pascalis fabrique la Pogne, une brioche traditionnelle parfumée à la fleur d’oranger. À la mi-juillet, l’atelier et le four seront désormais ouverts sur la boutique. Un petit musée retrace également tous les secrets et l’histoire de la Pogne. www.pascalis.com

Chiffres clés

> 8,1 millions de nuitées touristiques françaises;

> 67 % de clientèle française (dont Auvergne-Rhône-Alpes 27 %), 33 % de clientèle étrangère (Pays-Bas 46 %);

> 3,4 millions de nuitées en hébergements marchands;

> Capacité d’accueil: 175 hôtels classés et non classés, 173 campings classés et non classés, 7 résidences de tourisme;

> 7 300 emplois salariés permanents;

> Top 5 des sites touristiques (nombre de visiteurs): la Ferme aux crocodiles (268 000), le Palais idéal du Facteur Cheval (169 000), le château de Grignan (143 000), le Palais des bonbons et du nougat (145 000), la Cité du Chocolat (129 000).

Questions à…

Agnès Vallon, co-gérante de Destination Provence, agence réceptive, spécialisée groupes loisirs, basée à Valence. Destination Provence propose une programmation sur le grand sud-est de La France, de Valence à Nice, en passant par le Lubéron ou la Camargue. www.destination-provence.fr

Quelle est l’importance du tourisme de savoir-faire dans votre activité?

D’une manière générale, c’est une thématique qui est de plus en plus demandée par notre clientèle groupes, et particulièrement sur la Drôme. On inclut systématiquement une distillerie, une vinaigrerie, une propriété viticole dans nos programmes. Il faut dire que la région est bienveillante pour tout ce qui touche au terroir. C’est le premier département bio de France en nombre d’exploitations et le leader mondial dans le domaine de la production et la transformation de plantes à parfums, aromatiques et médicinales. Sur ces thématiques, on peut proposer une dégustation de jus de fruits chez un arboriculteur, visiter la Maison des plantes aromatiques de Buis-les-Baronnies ou un domaine lavandicole authentique.

Avez-vous un coup de cœur sur la destination?

La Drôme est un territoire que l’on peut visiter toute l’année suivant les thématiques choisis: la lavande en juin-juillet, la truffe de novembre à mars, le Vercors pour les activités hiver comme le traîneau à chiens, les balade en raquette, le ski de randonnée… Le Vercors est une destination riche avec des paysages magnifiques, des sites passionnants, comme la distillerie de whisky, la cave Jaillance et la Clairette de Die, le tourisme de mémoire avec La Chapelle-en-Vercors, haut lieu de la Résistance.

Quels sont les conseils que vous donneriez pour l’organisation d’un séjour dans la Drôme?

Contacter Destination Provence bien sûr! Nous proposerons un produit clé en mains adapté aux besoins des autocaristes et groupistes car nous sommes passionnés par ce département dont nous sommes originaires, Julien Liotaud et moi. Aujourd’hui, on reçoit principalement des demandes pour de plus petits groupes, de 30 à 35 personnes. Un phénomène qui nous permet de faire des propositions plus authentiques, en parfaite adéquation avec l’offre drômoise.

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format