Profiter, flâner, souffler. Le slow tourisme, comme son nom l’indique, propose de découvrir des territoires en prenant son temps. Il est donc souvent associé à la mobilité douce. Les acteurs d’un marché en plein développement véhiculent ces valeurs que leurs clients recherchent: un autre mode de consommation, un retour aux sources, une déconnexion… Véritable enjeu pour les destinations vertes, le phénomène se transforme de l’intention à la concrétisation avec des offres ciblées pour les groupes.
Lentement, mais sûrement, une nouvelle forme de tourisme émerge: le slow tourisme. Les chiffres et les analyses manquent, aussi, en juin dernier, la Direction générale des entreprises (DGE) a organisé une journée d’échanges à Samatan dans le Gers. Avec cette introduction: « Le slow tourisme, qui privilégie les mobilités douces et la rencontre avec les habitants, répond aux besoins d’authenticité, de ressourcement et de dépaysement de plus en plus exprimés par les touristes. Avec 80 % de son territoire situé en milieu rural, la France doit en devenir une destination phare. »
Plus de 200 prestataires publics et privés, venus de toute la France, ont pris connaissance de l’étude réalisée par le cabinet Kipik Conseil pour le ministère de l’Économie et des Finances et plus précisément la sous-direction du Tourisme. Cette synthèse met en évidence « le rapport au temps comme pierre angulaire (…) Ce n’est pas tant l’idée d’aller plus lentement mais de trouver le “temps juste”, de surtout privilégier la qualité, quel que soit le domaine ».
Le nouveau luxe est donc de ralentir, de profiter des siens et de ce qui nous entoure, dont une alimentation de qualité. « L’aspiration à une vie moins trépidante est une lame de fond dont le tourisme bénéficie pleinement », rappelle Guillaume Delacour, responsable du pôle nature d’Atout France, dans Les tutos du slow tourisme mis en ligne par l’agence publique.
Le ministère de l’Économie rappelle que le slow « contribue à la diversification et à la diffusion de l’offre touristique française sur des territoires peu denses et sans site touristique majeur, et constitue ainsi pour ces territoires un levier de compétitivité et une opportunité pour élargir leurs offres et leurs clientèles ». L’un des pionniers fut le Gers (voir encadré), suivi par la Saône-et-Loire, la Drôme, la Mayenne et ses slowlydays, tandis que la Sarthe propose de « se la couler douce ». Dans sa newsletter du printemps, le Lot titrait « Mettez-vous au vert! »