L’assureur va se délester dans les prochaines années de certains de ses métiers avant sa future cession. Le tourisme et l’assistance en font partie.
Le groupe April vient d’annoncer officiellement qu’il prévoyait « un désengagement partiel ou total d'activités présentes en France et à l'international telles que le voyage et l'assistance, certaines activités de portage de risques, de gestion pour compte de tiers en assurance collective et de certains canaux de distribution directe ». Ces activités ont généré l'an dernier 20% de la marge brute de l’assureur, soit 92,4 millions d'euros sur un total de 451,5 millions d'euros. Elles sont légèrement déficitaires, ayant engendré une perte opérationnelle courante de 8,8 millions.
« Dans le cadre du projet Transformaction 2022, certaines activités ont été jugées non stratégiques comme le voyage », confirme Matthieu Drouet, DG d’April International Voyage, qui est « au courant depuis septembre 2018 ».
La clarification de la stratégie du groupe intervient alors qu'April doit être prochainement repris par des fonds de l'investisseur CVC pour un montant total de 900 millions d'euros. Dans ce cadre, quid de l’activité voyage ? « Je pourrai faire moi-même une proposition de reprise ou pourquoi pas l’un de nos concurrents. Présence a déjà fait part de son intérêt », poursuit le DG.
April est leader en agences de voyages
En attendant, « les équipes en place ne changent pas » et le business continue. « Cette situation ne nous a pas empêché de signer Thomas Cook et Havas Voyages en fin d’année », rappelle Matthieu Drouet. « Les contrats avec nos partenaires continueront même en cas de cession. Nous changeons d’actionnaire pas d’équipe », assure-t-il. Aucune date précise de cession n’est pour l’heure annoncée.
April International Voyage compte 55 salariés en France. Il se positionne comme l’assureur numéro 1 des agences de voyages avec de nombreux réseaux dans son portefeuille : Selectour, Tourcom, Prêt à Partir, Thomas Cook, le Cediv et Havas Voyages.
A l'avenir, April entend privilégier les secteurs de la santé et de la prévoyance du particulier, la clientèle professionnelle et des très petites entreprises, l’assurance emprunteur, la santé à l'international et certaines niches dans le domaine du dommage.