Le Syndicat national des sociétés d'assistance (SNSA) attire l'attention des voyageurs sur les plafonds de frais médicaux lors de séjours à l'étranger. A prendre en compte par les vendeurs…
Nicolas Gusdorf, président du Syndicat national des sociétés d’assistance (96% des assisteurs en France), vient de dévoiler les résultats 2013 de l’assistance. Pour les quatre secteurs, l’automobile, le médical/voyage, les services à domicile et les services d’information (demandes de renseignements, conciergerie…), le chiffre d’affaires a progressé de 7,2% en France (2,565 milliards d’euros) et de 7% dans le monde (6,369 milliards d’euros, y compris France) par rapport à 2012. Globalement, en dix ans, le CA et le nombre de dossiers de l’assistance ont doublé.
Concernant l’assistance médicale/voyage, on note un chiffre d’affaires de 283 M€ (-9%). Une activité qui génère 11,1% du chiffre d’affaires global France (contre par exemple 60,5% pour l’automobile) et 2,2% des dossiers traités (188 760, soit -2,5%).
Selon le cabinet Protourisme, cette baisse des interventions s’explique, entre autres, par le fait que 2,5 millions de Français ont renoncé à partir en 2013, privilégiant le tourisme national. En revanche, pour les destinations lointaines (Etats-Unis, Thaïlande ou Amérique du Sud), les frais exposés pour chaque dossier ne cessent d’augmenter (par exemple une journée de réanimation aux Etats-Unis coûte 10 000 dollars).
Des écarts de plafonds de 10 000€ à 150 000€
"Nous conseillons vivement au consommateur de vérifier s’il est couvert à hauteur de l’ambition de son voyage. En premier lieu, regarder les plafonds de frais médicaux à l’étranger que couvrent ses différents contrats (assurances, cartes bancaires) et ceux vendus par les agences de voyages ou les tour-opérateurs, qui peuvent varier de 10 000 à plus de 150 000 euros. Dans le cas de pathologie lourde, les frais médicaux à l’étranger peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros", rappelle Nicolas Gusdorf. D’où l’importance évidente du rôle de conseil des agents de voyages.
Par ailleurs, le SNSA se joint à la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurances) pour défendre les intérêts des agences de voyages et des tour-opérateurs.
"Les instances européennes, qui procèdent actuellement à une révision de la directive sur l’intermédiation en assurance, envisagent de nouvelles dispositions plus contraignantes pour les agences de voyages et voyagistes. Ces derniers devraient désormais répondre à des conditions d’immatriculation beaucoup plus lourdes. Le SNSA estime injustifiées ces mesures qui ne feraient que pénaliser l’activité d’une profession déjà largement impactée par la crise ", déclare Nicolas Gusdorf.
Dominique Pourrias