Présence Assistance Tourisme et April International Voyage ont engagé les premières discussions en vue de leur rapprochement. Le nouvel ensemble pourrait peser 60 millions d’euros, soit la moitié du marché de l’assurance voyage.
Les discussions vont bon train, surtout du côté de Présence Assistance Tourisme qui œuvre activement pour ce rapprochement sous la forme d’une joint venture à 50 / 50 dans laquelle chaque entité garderait son indépendance.
Depuis la vente du groupe April, le nouveau fond d’investissement a déclaré vouloir se séparer de la partie voyage. Aucune grande compagnie d’assurance ne se serait déclarée intéressée. La valeur de l’entité oscille entre six et huit millions d’euros, selon les estimations. Une somme qu’un nouveau fond pourrait débourser ou qu’une banque pourrait prêter. "Toutes les options sont sur la table. Pour le moment, on discute", indique Boris Reibenberg, le président de Présence.
Peser plus lourd
Par définition, les deux principaux courtiers du marché n’ont pas les mêmes clients et l’addition des volumes d’affaires ne génère pas de doublon. April réalise 35 millions d’euros de volume d’affaires contre 25 millions pour Présence. "Après deux années difficiles, nous avons connu une bonne année 2018 et 2019 s’annonce très bien. Notre portefeuille a été assaini et nous sommes rentables", indique Boris Reibenberg.
De quoi donner envie à ce vieux loup de mer de bâtir un nouveau groupe qui aurait du sens pour les professionnels du tourisme. "C’est une véritable opportunité de bâtir une offre très complète afin de satisfaire toutes les demandes ainsi que les besoins particuliers, et d’être aussi plus intéressant pour les compagnies d’assurance", précise Boris Reibenberg. Autres options possibles pour April, un LBO ou le rachat par un fond.
Pas d’effet sur les prix
Quid des futurs tarifs pour les opérateurs touristiques si le marché se concentre ? "Les tarifs sont aujourd’hui au maximum et doivent rester proportionnels aux prix des voyages qui ont tendance à baisser. Donc il n’y aura pas de hausse", affirme Boris Reibenberg qui se veut confiant et rassurant envers les équipes. "On se connaît bien. Les équipes des deux marques connaissent bien le marché. Il faut préserver ces acquis qui ont de la valeur", conclut Boris Reibenberg.