Conscient d’être montré du doigt pas les détracteurs en tout genre, le secteur se lance résolument dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et vise la neutralité carbone en 2050
Le bashing ne semble pas vouloir faire de pause et les manifestations ou prises de position se multiplient pour dénoncer la pollution des bateaux de croisières. Pourtant, le secteur dans son ensemble se mobilise largement pour diminuer son empreinte écologique. Bilan et perspectives :
Quelle est la situation ?
Toutes ces études s’accordent sur l’analyse de quelques grandes tendances : les voyageurs ont l’intention sincère et grandissante d’aller vers des pratiques plus durables : 71% du panel d’ADN Tourisme en 2023 déclare vouloir voyager de manière plus responsable à l’avenir. Selon Atout France, 63% des Français connaissaient le tourisme durable en 2023 quand ils n’étaient que 28% en 2010. Donc l’ensemble des citoyens, sans aller jusqu’à accréditer les positions des militants les plus engagés, marque son désir d’aller dans la direction du tourisme plus responsable.
Accompagnement
Les clientèles touristiques sont en demande d’accompagnement et de clés d’actions pour passer au-dessus du flou qui règne dans leurs esprits : “je suis sensible à mon impact, mais je ne sais pas vraiment le mesurer” ; “j’aimerais voyager mieux, mais je ne sais pas comment faire ou vers qui me tourner” ; “je veux être plus responsable, mais je pense ne pas avoir les moyens pour cela”, etc. Ces 30 dernières années, le tourisme s’est vu affublé de nombreuses terminologies afin que le secteur ou certains marchés s’alignent aux enjeux de développement durable. Après l’équitable, le communautaire, le responsable et le durable, voilà un nouveau tube dans les bacs : le régénératif.
Retour sur 30 ans de transition : de l’équitable au régénératif
Guilaume Cromer directeur ID-Tourisme explique : « Même si l’on parle beaucoup de durabilité du tourisme ces dernières années, les enjeux autour du développement durable appliqués au secteur du tourisme ne datent pas d’hier » :
C’est en 1988 que l’Organisation Mondiale du Tourisme UNWTO a défini officiellement le tourisme durable (Sustainable tourism) en le qualifiant d’un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement des communautés d’accueil. Avant cela, on avait déjà entendu parler d’autres formes de tourisme engagé comme l’écotourisme (dans les années 80) ou le tourisme dit communautaire (dans les années 70) en poussant des enjeux spécifiques sur certains aspects comme la préservation du vivant ou l’implication des populations locales.
Suite au Sommet de la Terre de 1992 à Rio
On a commencé à voir apparaître des initiatives et des engagements en France en particulier par le secteur du tour operating. Ainsi, la Charte Éthique du Voyageur, document fondateur de l’association ATR – Agir pour un Tourisme Responsable – a été créé en 1995 lors d’un voyage en Tanzanie avec le voyagiste Atalante. On a ensuite vu arriver l’association ATES – Association du Tourisme Equitable et Solidaire puis l’association ATD – Acteurs du Tourisme Durable – qui a pour objectif de rassembler justement l’ensemble des métiers et des acteurs autour d’un mot ombrelle. Depuis, l’ensemble du secteur et tous les métiers se sont mis en marche pour intégrer les enjeux de développement durable dans les process, la gouvernance et l’offre touristique.
Les bons arguments
Pas si facile d’avancer néanmoins avec une opinion publique facilement manipulable. L’aérien en sait quelque chose devant les cris d’orfraies pour ce qui concerne les jets privés allant jusqu’à demander leur interdiction. On est dans le symbole, car dans les faits selon European Business Aviation Association, EBAA : : «Les jets privés sont responsables de 2 % des émissions de l’aviation civile, qui elle-même est responsable de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit 0,04 % des émissions mondiales.» Donc epsilon…mais comment se faire entendre ?
Atteindre la neutralité en 2050
Patrick Pourbaix directeur France MSC Croisières réagit devant les critiques qui place la croisière comme le bouc émissaire des accusateurs de tout bord : « d’abord, il ne sert à rien de nier l’évidence : bien sûr que nous polluons. Mais nous polluons tous, de façon individuelle ou collective. À chacun de prendre conscience de cette situation et d’agir. L’important ce n’est donc pas de rester sur le constat de la situation actuelle, mais de savoir endosser les responsabilités qui s’imposent à tous. À notre niveau, nous avons engagé un vaste chantier pour réduire nos émissions carbone de 40% en 2030 et atteindre la neutralité en 2050. Je suggère donc aux accusateurs en tout genre de s’en prendre à ceux qui ne font rien et de reconnaître les efforts engagés de ceux qui prennent le problème à bras le corps. »
Resituer la croisière dans son contexte
Sur les 60 000 bateaux de la marine marchande de par le monde, les navires de croisières ne dépassent pas le nombre de 300 navires. De quoi relativiser. Patrick Pourbaix poursuit : « Nous ne nous défaussons pas de nos responsabilités, mais nous ne voulons pas que notre secteur soit tenu comme l’unique responsable des émissions de CO2. Quoi qu’il en soit, nous devons nous adapter, d’où la formule que j’emploie pour nous définir : nous sommes des transitionnistes hyperactif. »
Tout le secteur se mobilise
Vedettes de Paris devient pionnière dans le domaine du tourisme fluvial avec son premier bateau rétrofité 100% électrique. L’origine du projet enraciné dans la Convention des entreprises pour le climat. En 2021, et alors que la compagnie sort à peine du Covid, avec 150 entreprises françaises, Vedettes de Paris participe à la première édition de la Convention des Entreprises pour le Climat. L’urgence de l’action s’impose et une évidence : la diminution du bilan carbone de la compagnie passera majoritairement par le changement de motorisation de ses bateaux, responsable à elles seules de 50% de ses émissions de GES (données 2019). Il s’agit alors de rétrofiter ses unités, opération ayant un impact environnemental moindre que la construction de bateaux neufs.
Les challenges de la mutation 100% électrique
Le choix technologique des batteries et son adéquation au rythme d’exploitation des bateaux sont cruciaux dans le process de mutation : garantir la navigation à des bateaux qui opèrent sans interruption de 10h du matin à minuit passé, avec des escales au port ne dépassant pas les 20 minutes, voilà̀ le challenge. Les contraintes à prendre en compte sont nombreuses : flottabilité́, stabilité́, vitesse minimale de navigation sur le fleuve, forts courants en cas de crue, sécurité́, etc.
Objectif : réduction de 90% des émissions de CO²
Chaque année, le tourisme fluvial transporte environ 11 millions de passagers et génère près de 2 millions de nuitées en France, témoignant ainsi d'un intérêt grandissant pour cette forme de voyage.
Ce succès s'explique par la recherche croissante des Français pour des expériences touristiques tranquilles et authentiques, ainsi que par la volonté partagée des opérateurs et des autorités publiques de diversifier l'offre de séjours sur les territoires, en mettant en valeur les patrimoines naturels et culturels. Dans un contexte mondial où la préservation de l'environnement devient une urgence absolue, le tourisme fluvial doit lui aussi engager une transition écologique.
Un pas de plus vers un tourisme fluvial écoresponsable.
C'est dans cette optique que Le Boat, prend une initiative audacieuse : adopter un biocarburant novateur (HVO) et 100% renouvelable. Il s’agit d’un programme visant à un biocarburant produit à partir de matières premières 100% renouvelables telles que les huiles alimentaires usagées et les graisses animales, dans son fonctionnement quotidien.
Des avantages écologiques et techniques de taille
Le HVO se distingue non seulement par son origine durable, mais aussi par ses performances environnementales impressionnantes :
• Réduction des émissions de CO2 : Entre 80% et 90%, favorisant une nette diminution de l'empreinte carbone des activités de croisière ;
• Compatibilité et facilité d'usage : Utilisable dans tous les moteurs diesel existants sans aucune adaptation technique ni modification des échéances de maintenance ;
• Avantages additionnels : Réduction des émissions locales de particules grâce à l'absence de composés aromatiques, diminution du bruit moteur dû à un indice de cétane élevé, et biodégradabilité complète du carburant.
La convention CDNI
Croisieurope s’organise afin de se conformer aux exigences de la CDNI (Convention relative à la collecte, au dépôt et à la réception de déchets en navigation rhénane et intérieure) pour la navigation sur le Rhin et que CroisiEurope a décidé de mettre en place sur l’ensemble des fleuves. Sur la Seine, après des essais concluants réalisés en partenariat avec AS Energy, ses bateaux ont adopté le GTL (gas-to-liquid). Ce carburant de synthèse issu de la transformation du gaz naturel permet d’améliorer son bilan environnemental. La compagnie est adhérente E2F, Entreprises Fluviales de France, qui fédère les acteurs de la profession et orchestre des actions communes pour relever les grands défis de demain. Elle a obtenu le label Green Award pour 5 bateaux de la flotte du Rhin / Danube et met en application la charte unifiée portant sur l'engagements des compagnies de croisière navigant dans les eaux de la Méditerranée.
Respect de l'environnement : l’engagement de Croisieurope
• Installation d’économiseurs d’eau sur tous nos bateaux, permettant de réduire de 35% la consommation d’eau potable et de diminuer ainsi la production d’eaux usées.
• Installation de fontaines à eau à bord qui filtrent l’eau publique et la transforment en eau potable de qualité permettant ainsi l’économie de 30 tonnes de plastique par an.
• Installation de systèmes d’évacuation des eaux usées sur tous nos bateaux, vidés lors des escales dans des stations d’épuration ou les réseaux d’égouts urbains, avec sur certaines unités des centrales d’épuration
Alimentation électrique
Costa Croisières a pour ambition d'exploiter une flotte à zéro émission de gaz à effet de serre d'ici 2050. Concrètement, la compagnie souligne les efforts entrepris pour connecter ses navires à quai au réseau électrique de la ville. Ainsi, Le Costa Diadema a été entièrement connecté au réseau terrestre d’alimentation électrique dans le port allemand de Kiel - Ostuferhafen, réduisant ainsi les émissions directes de ses moteurs. "La première mise en service de l'alimentation électrique à quai sur notre flotte est une nouvelle étape dans notre démarche de décarbonisation. Ce sont les efforts de coopération avec le port de Kiel qui ont permis d'atteindre ce niveau important pour Costa. Nous nous engageons pleinement à améliorer en permanence les performances environnementales de nos navires, tant en navigation qu'à quai dans les ports", a déclaré Mario Zanetti, président de Costa Croisières.
Davantage de ports alimentés à quai
"Nous avons besoin que davantage de ports en Europe et au-delà introduisent l'alimentation à quai le plus rapidement possible afin de réduire les émissions atmosphériques locales" confie Michele Franciono, Vice-Président Senior Optimisation des Coûts et Amélioration des Process MSC Croisières. MSC Croisières vise à ajouter au moins 15 nouveaux ports à son plan d'alimentation électrique à quai entre 2024 et 2026, en se concentrant sur un certain nombre de ports en Italie, notamment Gênes, La Spezia, Civitavecchia, Naples et Trieste, ainsi que des ports importants tels que Barcelone, Hambourg, Valence, Marseille, Le Havre, Copenhague et le nouveau terminal de croisière à Miami qui ouvrira l'année prochaine avec la capacité d'alimentation à quai.
Ponant également à l’avant-garde
Lors de chaque escale à Hafnarfjörður, en Islande, Le Bellot coupe ses moteurs pour se brancher au réseau électrique du port. Équipé depuis fin 2022, le navire de la série PONANT Explorers a ainsi réduit ses émissions atmosphériques à quai.
« Nous explorons de multiples options pour atteindre notre objectif de réduire de 30% nos émissions de CO2 par jour de navigation d’ici 2030 et arriver à la neutralité carbone en 2040. Nous sommes parmi les premiers opérateurs à investir dans des systèmes de branchement électrique à quai. Nous pouvons ainsi collaborer avec les premiers ports équipés pour évaluer les effets et les contraintes de ces technologies en conditions réelles. Notre retour d’expérience contribuera à l’ensemble du secteur pour la montée en puissance de ces équipements », explique Patrick Augier, Secrétaire Général de PONANT.
bio-gaz naturel liquéfié (GNL)
L'utilisation de ce carburant alternatif pour le transport routier de marchandises, obtenu à travers le raffinement des déchets de l'industrie de l'élevage, réduira les émissions de CO2 de près de 90 % et les émissions de particules fines de près de 100 % par rapport à un véhicule diesel Euro VI conventionnel. Marco Diodà, vice-président chargé des achats et de la chaîne d'approvisionnement à Costa Croisières, a déclaré que « Le développement durable est un atout majeur de Costa Croisières. Nous avons introduit des innovations majeures dans notre secteur, tel que les premiers navires propulsés au GNL, et nous restons engagés dans la recherche et le développement de nouvelles technologies, avec l'ambition d'atteindre une flotte zéro carbone d'ici 2050. Notre engagement s'étend également à toutes les activités liées aux croisières, y compris la logistique nécessaire à l'approvisionnement de nos navires ».
Hydrogène vert
À la recherche de moyens visant la décarbonation et contribuant ainsi à la transition énergétique de l’industrie maritime, PONANT collabore avec la start-up nantaise FARWIND Energy. À l’étude : des solutions innovantes d’avitaillement des navires avec de l’hydrogène renouvelable. Le programme de navires approchant la neutralité carbone en opération de PONANT et celui de navire-énergie de FARWIND va être développé en étroite collaboration.
Atteindre zéro émission
Sous le nom de projet "Sea Zero", les futurs navires de Hurtigruten Norvège seront entièrement électriques, équipés de batteries rechargeables alimentées par des sources d'énergie renouvelable lors des escales. Ces navires novateurs combineront des batteries d'une puissance de 60 mégawatts avec des voiles rétractables munies de panneaux solaires, des systèmes de propulsion pneumatiques pour éliminer les émissions. Ils disposeront de voiles rétractables avec des panneaux solaires, de systèmes de propulsion basés sur l'intelligence artificielle, d'hélices contrarotatives et de propulseurs multiples rétractables
les actions en faveur du développement durable de MSC
Améliorations environnementales
Le nouveau navire zéro émission mesurera 135 mètres de long et pourra accueillir 500 passagers et 99 membres d'équipage dans ses 270 cabines. Parallèlement au développement de son premier navire zéro émission, Hurtigruten Norvège s'est lancée dans l'une des plus vastes améliorations environnementales de l'histoire maritime européenne pour sa flotte existante. Trois des sept navires ont déjà été transformés en navires hybrides à batterie.
Optimisation de la planification des itinéraires
MSC a développé un nouveau modèle mathématique avec OPTIMeasy, une entreprise de recherche affiliée à l'Université de Gênes, qui a examiné de manière exhaustive de nombreux facteurs intervenant dans la planification de chaque itinéraire MSC Croisières. Cela permet d’atteindre le niveau optimal d’efficacité pour chaque croisière, tout en maintenant ou en améliorant la satisfaction des hôtes à bord.
Algorithmes
La planification des itinéraires dans l'industrie des croisières à l’échelle mondiale repose habituellement sur l’attractivité des destinations pour les éventuels clients des compagnies. OptiCruise élargit les horizons pour inclure de nombreux autres aspects qui peuvent avoir un impact sur l’efficacité d’un itinéraire, comme l’enchaînement des ports d’escale, les horaires d’arrivée et de départ des ports, la vitesse du navire, l’attractivité des destinations auprès des vacanciers, les excursions proposées et les coûts opérationnels tels que le carburant, les taxes portuaires et l’approvisionnement en nourriture. Les algorithmes de l'outil utilisent toutes ces informations pour identifier des itinéraires optimisés, qui restent attrayants pour les hôtes de la compagnie, tout en assurant une bonne efficacité énergétique.
Green Globe
La certification Green Globe se présente comme le standard international pour les acteurs du voyage et du tourisme. Wassim Daoud, Directeur RSE et Développement Durable de PONANT explique : « la certification Green Globe, représente un standard pour l’industrie du tourisme à l’échelle mondiale. Il témoigne de notre engagement et de nos efforts à rendre visibles nos actions. C’est important pour nos passagers et aussi pour continuer d’inciter l’ensemble du secteur maritime à réaliser sa transition environnementale. »
Le carburant LS MGO à faible teneur en oxyde de soufre
Depuis 2019, l’ensemble de la flotte utilise du carburant LS MGO à faible teneur en oxyde de soufre (SOx). Avec un taux de soufre moyen inférieur à 0,05%, 13 fois inférieur aux normes maritimes actuelles, les navires limitent fortement leur impact atmosphérique. PONANT a été la première compagnie de croisière au monde à abandonner le fioul lourd et soutient par ailleurs les instances internationales qui militent pour étendre la zone d’émissions contrôlées de soufre (SECA) à l’ensemble des océans, comme la Déclaration de Rome.
Et la voile ?
Dernier né de la flotte, le Spirit of Ponant est un maxi-catamaran de 24 m et 6 cabines offrant une expérience de navigation unique. « Le Spirit of Ponant est une nouvelle expression de notre esprit pionnier. Ce format de voyage est une première dans le secteur de la croisière de luxe, » explique Hervé Gastinel, Président de PONANT. « Nos passagers pourront vivre une véritable expérience de marin, échanger avec le capitaine pour créer le voyage qui correspond à leurs envies, profiter de mouillages confidentiels dans des endroits magiques, tout en bénéficiant des prestations haut de gamme qui font la réputation de PONANT. »
Et le sur tourisme ?
Patrice Pourbaix, administrateur au EDV pour la croisière prend la parole : « Là encore, arrêtons les effets d’annonce. Cessons le bashing systématique qui n’aide en rien à résoudre les problèmes. Depuis que la protection de la planète s’impose à tous comme un sujet de préoccupation majeure, nous devons réfléchir collectivement afin de prendre les bonnes mesures. Pour Marseille, nous avons pris contact avec les acteurs locaux pour réfléchir ensemble comment dynamiser leur territoire. Ainsi, nous orientons les flux davantage vers la Camargue ou la Provence et moins en direction du Vieux-Port. Pour Dubrovnik, nous avons engagé un dialogue avec la mairie. À cette suite, la décision fut prise de ne pas faire débarquer plus de 2 bateaux par jour. Nous nous sommes entendus entre nous pour nous organiser et tout se passe bien. »
Même Venise ?
Patrick Pourbaix poursuit : « Venise s’enfonce non pas sous l’action des grands bateaux, mais des Vaporettos. Cela dit, il a été décidé de faire débarquer les passagers à proximité à la satisfaction de tous : des touristes et de la population. Comme à chaque fois, tout se révèle être une question d’adaptation. La fragilité de la planète apparaît au grand jour depuis ces récentes dernières années. A nous d’agir résolument. »
L’unique problème reste celui de la réduction des émissions carbone
Les navires de nouvelle génération sont équipés des technologies environnementales les plus récentes comme des systèmes de réduction catalytique sélective sur chacun des moteurs pour réduire jusqu’à 90% les émissions d’oxyde d’azote en les transformant en azote inoffensif et en vapeur d’eau. Les systèmes de nettoyage des gaz d’échappement suppriment jusqu’à 98% des émissions d’oxyde de soufre. À destination avec les bornes électriques, si les ports en sont équipés, plus besoin de faire marcher les moteurs. Mais ces technologies permettent de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre avec le GPL qui se présente comme le meilleur carburant marin disponible à grande échelle aujourd’hui, c’est encore une transition avant un GNL bio de synthèse et la montée en puissance de la pile à combustible.
Il faut considérer l’ensemble des mesures qui contribue à réduire l’impact environnemental
Patrick Pourbaix de conclure : « il s’agit bien d’une multitude d’actions toutes orientées vers le durable. Je citerais les nouvelles peintures qui parviennent à économiser près de 10% de carburant, les coques et les hélices encore plus hydrodynamiques, les systèmes de traitement des eaux qui nous rendent complètement autonomes, le recyclage des déchets optimisé par le simple fait que nous contrôlons totalement ce qui monte à bord pour ensuite être en capacité de tout retraiter, les éclairages LED partout dans le navire, l’isolation et la récupération de chaleur, les plastiques à usage unique, etc. Cette liste, non exhaustive, vous montre qu’il s’agit bien d’un ensemble d’initiatives qui a vocation de lutter efficacement pour relever le défi écologique avant la totale neutralité en 2050. »