A partir du 1er mai 2019, les touristes devront s'acquitter d'une nouvelle taxe de 3 € pour pouvoir visiter la ville. Ce "droit d'accès" augmentera en 2020 et sera complété par un autre dispositif en 2022.
Alors que Venise accueille chaque année environ 25 millions de visiteurs, la mairie de la ville est bien décidée à encadrer le flot de touristes. Son idée : imposer une nouvelle taxe de 3 € à tous les touristes qui visitent la Sérénissime sans y passer la nuit. Des touristes échappant à la taxe de séjour et qualifiés de "mord-e-fuggi" en italien, qui "mordent et fuient"…
Cette taxe, intitulée "Contributo di accesso", entrera en vigueur à compter du 1er mai 2019 et elle sera récoltée par les transporteurs pour le compte de la mairie. "Venise reste ouverte, tranquille et habitable, nous voulons simplement la défendre", justifie le maire sur son compte Twitter, "La contribution servira à couvrir les coûts de fonctionnement de la ville, soit plus de 30 millions d'euros par an, en particulier en matière d'ordures ménagères et de maintenance".
Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, annonce d'ailleurs que le système évoluera à partir de 2020 : le droit d'accès ordinaire s'élèvera à 6 € mais la taxe pourra varier entre 3 et 10 € selon la saison et l'affluence attendue. Gare à ceux qui tenteront d'y échapper : la mairie prévoit des amendes allant jusqu'à 450 €.
Une pré-réservation pour visiter la ville
Et ce n'est pas tout ! Le maire de Venise souhaite mettre en place un autre dispositif à partir du 1er janvier 2022 : les touristes souhaitant venir à la journée devront avoir au préalable effectué une réservation pour pouvoir entrer dans la ville.
Reste que le torchon brûle entre la mairie de Venise et le gouvernement italien. Le ministre italien du tourisme, Gian Marco Centinaio, qualifie la nouvelle taxe "d'inutile et de dommageable". "Est-ce que l'on veut devenir un pays qui fait fuir les touristes ?", lance-t-il sur son compte Twitter. Pour l'heure, la ville de Venise reste droite dans ses bottes.