
SETO et Edv publient une lettre ouverte adressée au Ministre du Tourisme de l’Ile Maurice. Objectif : connaître rapidement le calendrier d’ouverture des frontières de l’île et les mesures sanitaires prises pour les futurs voyageurs.
"Libérez Maurice !", c’est l’appel lancé hier par les deux syndicats de la profession, SETO et Entreprises du Voyage (Edv), dans une lettre ouverte destinée à Louis Steeven Obeegadoo, Vice-Premier Ministre et Ministre du Tourisme de l’Ile Maurice.
"Si les Français se sont repliés sur la France pour leurs vacances d’été, ils échafaudent maintenant leurs vacances d’hiver, rêvant d’espaces, de plages, de nature, de bien-être. Maurice répond à toutes ces aspirations. Mais l’absence de visibilité sur le calendrier d’ouverture des frontières peut laisser supposer que l’épidémie n’est pas maitrisée. L’image positive de l’ile Maurice se transforme en image négative", affirment Jean-Pierre Mas et René-Marc Chikli, tous deux signataires de la lettre.
Les deux présidents rappellent, au passage, que "en ouvrant leurs frontières aux touristes, les destinations concurrentes prennent le leadership du ‘haut de gamme’" alors que l’Ile Maurice est, avec les USA, le Canada et la République dominicaine, l’une des quatre destinations privilégiées des Français pour leurs vacances long-courriers.
Une grande partie de l’épave a été coulée
Ils rapportent également que "les hôteliers et prestataires touristiques de l’Ile Maurice constatent l’étiolement progressif des compétences et du savoir-faire qui contribuaient à l’attractivité de la destination". Il y a donc urgence à agir d’autant que l’île est "covid free" et que son image a été écornée ces dernières semaines par la marée noire dont elle a été victime suite au naufrage, le 25 juillet au sud-est de l’île, d’un navire transportant 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel.
Le navire a en effet laissé échapper entre 800 et 1 000 tonnes de fioul de ses flancs éventrés, qui ont souillé les côtes - notamment des espaces protégés abritant des forêts de mangrove et des espèces menacées - et les eaux cristallines qui attirent de nombreux touristes.
Mais, hier, les autorités mauriciennes ont annoncé que la majeure partie de l'épave avait été coulée au large avec succès et que le pompage de l'huile restante de la section arrière du MV Wakashio s’était également achevé, éliminant tous risques de déversements supplémentaires.
"Les opérations se poursuivent actuellement pour enlever d'autres polluants, tels que des morceaux de bois, des panneaux et d’autres débris flottants", précise l'office du tourisme dans un communiqué publié ce jour, qui rappelle également que 96% des côtes n’ont pas été affectées par le déversement de pétrole du navire. De quoi rassurer les autorités et les convaincre de rouvrir leurs frontières ?