Après un arrêt forcé pour cause de pandémie, le CEDIV, réseau d’agence indépendante, repart à l’attaque en s’appuyant sur une série d’outils visant à améliorer les marges opérationnelles des adhérents et son image auprès du grand public
3 solutions sont mises en avant
- La visibilité, l’image et la notoriété avec la création d’un nouveau site marchand interconnecté (B2B2C) https://cedivtravel.voyage qui présente des milliers de références de voyages, de séjour, de vacances puisqu’il est connecté en direct à la plateforme Orchestra avec possibilité pour les adhérents qui le souhaitent de le personnaliser à leur enseigne et d’y ajouter une application de paiement en ligne.
C’est la nouvelle plateforme du CEDIV Travel plus attractive.
Un point très important ! Pour répondre à la tendance constatée du retour en force de la France dans les destinations de vacances de nos concitoyens, l’accès direct, par un simple clic, à un portail « La France, ça vous parle ? » qui présente les régions et leurs offres loisirs.
- La distribution de billets d’avion en B2B (CEDIV’AIR) en intégrant et « customisant » pour nos adhérents la plateforme CMS
L’outil mis en place pour la France par le grand consolidateur international AirTicket (ce moteur de recherche très puissant permet de couvrir l’ensemble de l’offre tarifaire d’un vol : tarif public, tarif TO, tarif NDC…) La vente de billets est complétée par la location de véhicules et nous devrions intégrer la billetterie ferroviaire assez rapidement.
- Un outil de package dynamique (CEDIV PACK) pour en quelques clics proposer un voyage sur mesure complet répondant en cela à la demande du public de voyages personnalisés correspondant à leurs envies.
INTERVIEW ADRIANA MINCHELLA Présidente du CEDIV
Tour Hebdo : IFTM/TOP RÉSA s’achève, le stand du CEDIV était plein à ‘’craquer’’ pour votre cocktail traditionnel. Votre groupement s’est construit autour du respect, de la sympathie et de la bienveillance tant entre adhérents qu’avec vos partenaires et avec les institutionnels. Vous êtes une présidente heureuse ?
Adriana Minchella : Oui, on ne boude pas son plaisir de voir toutes ces marques de sympathie et l’on profite au maximum de ces moments après cette longue crise qui nous a privés du plaisir de ces rencontres. Pour autant, je reste extrêmement déterminée à mener mes adhérents vers des « lendemains qui chantent », car rien n’est gagné. Mon objectif et celui du Conseil d’Administration du CEDIV est clair : nous battre commercialement à armes égales avec les plus grands, grâce à de nouveaux outils technologiques évolutifs dont nous nous sommes dotés récemment.
Tour Hebdo : Une nouvelle ambition ?
Adriana Minchella : Nous avons mis à profit le temps libre laissé libre par la crise. Notre objectif : soulager la vie quotidienne de nos adhérents et améliorer leurs marges opérationnelles ainsi que leur image auprès du grand public. Travailler mieux, gagner plus et s’adapter aux changements du monde, du marché, du client, de nos métiers. Voilà notre credo et nous sommes mobilisés pour être parfaitement en phase avec notre feuille de route.
Tour Hebdo : Incontestablement, l’avenir de la distribution passe aussi par la transformation numérique de vos métiers. Plus prosaïquement, les consommateurs depuis la Pandémie se sont naturellement tournés vers le digital. Quelle est votre stratégie pour les reconquérir ?
Adriana Minchella : La crise a accéléré la digitalisation de l’économie. Le Tourisme a suivi cette tendance et nous devons tirer profit de cette réalité. Être plus rapide, plus réactif, plus précis, plus fiable et plus rentable. Aujourd’hui la technologie apporte de bonnes réponses à cet objectif. Les outils existaient, il fallait simplement les interconnecter pour automatiser les process tout en s’assurant que le résultat répondait bien à nos besoins commerciaux et comptables. C’est la raison pour laquelle pendant des mois (ceux de l’activité très réduite pendant la crise) nous avons avec certains de nos adhérents, très impliqués, testé et vérifié la pertinence et la performance de nos nouveaux outils.
Trois directions ont été travaillées :
- La visibilité, l’image et la notoriété avec la création d’un nouveau site marchand interconnecté (B2B2C)
- La distribution de billets d’avion en B2B (CEDIV’AIR) en intégrant et « customisant » pour nos adhérents la plateforme CMS
- Un outil de package dynamique (CEDIV PACK) pour en quelques clics proposer un voyage sur mesure complet répondant en cela à la demande du public de voyages personnalisés correspondant à leurs envies.
Tour Hebdo : À mon sens, la plus grande erreur de votre profession a été d’opposer les canaux entre eux : vente en ligne contre vente en magasin. Aujourd’hui chacun reconnaît que les canaux s’entrecroisent, se superposent, se complètent ; vous n’avez pas le sentiment d’avoir perdu du temps.
Adriana Minchella : Au CEDIV nous n’avons pas eu à gérer cet aspect de l’évolution de la distribution. En tant que professionnels établis de façon traditionnelle et physique dans nos points de vente, nous avons eu à nous adapter à l’apparition du canal digital il y a quelques années. Ce furent des temps difficiles, car nous ne disposions pas des outils nous permettant de répondre de façon crédible à ce changement de méthode de distribution. Il y avait aussi à faire un gros travail de « dédiabolisation » d’internet. La révolution digitale est faite depuis longtemps. Elle est derrière nous. Les solutions pour intégrer le digital dans les agences sont opérationnelles. On sait ce qu’on fait, on va vite et nous sommes agiles.
Tour Hebdo : Vous constater une meilleure appropriation des outils de la part de vos adhérents ?
Adriana Minchella : Les outils sont devenus simples à intégrer. Ils ne demandent que de la pédagogie. Le seul problème réside dans la conduite du changement. La chaîne automatisée des différentes séquences de la vente : recherche, comparaison, prise de commande, message comptable nous permet de gagner en productivité et en marge.
Formations, informations, visio-conférences, visites et démonstrations in situ et nouveaux partenariats (Orchestra – CMS – AETIA) ont permis ce déploiement et le changement de notre façon de travailler sans pour autant abandonner le côté physique du métier. L’écoute, la reformulation, le conseil et la réassurance bienveillante que permet le contact avec nos clients. Comme le dit si bien Nelson Mandela, au CEDIV on fait en sorte de ne perdre jamais, soit on gagne soit on apprend.
Tour Hebdo : Quel va être votre futur immédiat ?
Adriana Minchella : Nous venons de tenir une assemblée générale extraordinaire qui a validé les modifications de nos statuts et du règlement intérieur pour mieux adapter notre groupement au temps présent. Nous restons alertes et vifs sur l’environnement économique, politique et professionnel afin d’être toujours réactifs et adaptés à toutes les situations qui se présentent et elles risquent d’être nombreuses dans les prochains mois.
Nous sommes très impliqués dans la revalorisation de nos métiers et leur attractivité. Pour cela, nous avons bien pris note de la volonté de notre ministre Olivia Grégoire d’avancer rapidement avec un budget conséquent pour sortir de cette période difficile pour un grand nombre d’entreprises du secteur. Ce travail est mené en collaboration très étroite avec les EDV, leur président et leur secrétaire générale qui siège au comité de filière du Tourisme, donc en prise directe avec le gouvernement et les administrations.
Tour Hebdo : Et votre actualité ?
Adriana Minchella : Bien sûr, début décembre, notre convention, le Convenc’Tour, moment privilégié pour tracer notre feuille de route des prochains mois. Elle se déroulera, cette année, aux Antilles pour témoigner notre sympathie à nos collègues Guadeloupéens et Martiniquais adhérents du CEDIV touchés très durement par la crise sanitaire et les derniers épisodes climatiques, les tempêtes Fiona et Kirk. Nous avons choisi la Croisière pour bien montrer l’importance de cette formule dans la reprise post-Covid de nos activités. Elle est organisée en partenariat avec MSC Croisières et Air Caraïbes. Nous pourrons en reparler en détail plus tard si vous le voulez bien.