La compagnie aérienne Ryanair ne souhaitait pas que le site de réservations de vols et séjours puisse proposer aux internautes de comparer et réserver ses vols. La justice italienne en a décidé autrement.
Après une première victoire en mai 2019, le groupe lm (lastminute.com, volagratis.it, rumbo.es, weg.de, bravofly.com, etc.) voit aujourd'hui tous ses motifs de recours face à Ryanair être acceptés par la Cour suprême de Milan. La compagnie voit de surcroît être rejetés ses recours « visant à exercer son droit de refuser son consentement afin que le groupe lm ait accès à sa base de données et à des procédures de réservation intermédiaires au nom de ses clients », précise un communiqué publié lundi.
Une victoire pour le site de réservations Lastminute, qui va ainsi pouvoir continuer à proposer aux internautes la possibilité de comparer et réserver des billets pour des vols sur la compagnie low-cost irlandaise. « Il s'agit d'une nouvelle décision très importante qui confirme une fois de plus que le code de conduite de Ryanair est illégal, tout en confirmant que notre service encourage une concurrence loyale sur le marché et apporte une forte valeur au client en proposant des offres uniques de voyages avec différents fournisseurs, ce que Ryanair et les compagnies aériennes traditionnelles ne peuvent offrir », a commenté Marco Corradino, CEO de lm group.
Une autre affaire en cours
Le conflit ne devrait pourtant pas s'arrêter là entre les deux groupes, puisqu'une autre affaire doit également se jouer devant la cour d'appel de Milan. Cette dernière doit en effet à présent se prononcer sur les pratiques de Ryanair. Conduisent-elles à un abus de position dominante entraînant un comportement discriminatoire ?
« Si l’abus de position de Ryanair est, en fait, reconnu en plus de la légitimité déjà établie de notre travail, lastminute.com sera la première OTA à obtenir une décision selon laquelle Ryanair non seulement n'entravera plus notre travail, mais l’obligera également à collaborer avec lastminute.com », a déclaré de son côté Alessandra Reda, directrice juridique et fiscale de lm group.
À la justice, une nouvelle fois, de trancher.