Hausse des réservations de 8%, retour dès à présent de la clientèle anglaise, absence de contrainte comme le port du masque ou présentation du passe sanitaire, neige au rendez-vous… tout se présente bien pour l’ouverture de la station de la Plagne. Mais la prise en compte du tourisme durable s’impose
Le changement climatique est dans toutes les têtes, surtout celles qui touchent de près ou de loin aux métiers de la montagne. La fonte des glaciers inquiète tout comme la raréfaction de la neige qui assure pourtant la pérennité de l’économie de la région.
Dans ce contexte, la Plagne se mobilise autour d’un thème fédérateur : ‘’une montagne à transmettre’’ et est candidate au label du Flocon Vert
Le Flocon Vert, c’est avant tout une démarche d’amélioration continue qui engage tous les acteurs d’un même territoire vers un développement touristique durable en montagne. Les destinations engagées sont évaluées sur les volets suivants : gouvernance, économie locale, dynamiques sociales et culturelles, gestion durable des ressources.
Il s’agit d’une démarche labellisante, développée par l’association Mountain Riders, garantissant l’engagement durable des destinations touristiques de montagne. Avec plus de 70 structures partenaires expertes du tourisme en montagne et du développement durable, elle travaille pour formaliser des critères d’éligibilité pour un label de durabilité.
Interview Rémy Counil directeur office du tourisme de la Plagne
Quotidien du Tourisme : Vous candidatez au label Flocon Vert, quelles en sont les raisons ?
Rémy Counil : Notre engagement en faveur d’un tourisme responsable n’est pas nouveau. Depuis une petite dizaine d’années déjà, la SAP nous mis en place un observatoire environnemental. Aujourd’hui, ce travail représente une mine d’information pour les chercheurs et tous les acteurs locaux qui cherchent à préserver notre environnement. Mais nous allons plus loin en lançant de nombreuses initiatives, car nous sommes très conscients que nous devons nous préserver nos espaces naturels.
Quotidien du Tourisme : Autour du thème : une montagne à transmettre ?
Rémy Counil : Exactement. Notre identité de marque s’appuie sur notre volonté de transmettre aux générations futures une montagne capable de continuer d’offrir des expériences exceptionnelles.
Quotidien du Tourisme : Comment faire ?
Rémy Counil : Avec le SIGP et les mairies, l’office du tourisme, la SAP nous mobilisons les forces vives de notre territoire autour du thème de la durabilité. À cette fin, nous dressons un bilan carbone allant de la station elle-même et des ensembles qui la compose. Nous allons disposer d’une unité de mesure qui servira de base en vue des évolutions futures. Une sorte de point zéro, en quelque sorte. Nous sommes la première station à lancer une initiative de cette ampleur puisque nous incluons l’impact carbone de nos visiteurs en fonction de leur mode de transport. Avec des algorithmes comparatifs, nous établirons des tableaux de synthèse. L’objectif consista à mettre en œuvre des solutions adaptées pour réduire notre impact environnemental.
Quotidien du Tourisme : De quelle façon ?
Rémy Counil : Nous prenons en compte l’intégralité de la situation. Il s’agit d’un travail collectif afin de réaliser un rapport RSE à l’issue duquel nous prenons des décisions adaptées. À titre d’exemple les dameuses utiliseront du carburant bio cette année en roulant avec de l'huile de friture usagée. Nous relayons les bonnes pratiques, décidons des mesures pour nous rapprocher des normes vertueuses sur le plan environnemental. Nous devons être crédibles si nous voulons transmettre une montagne préservée à nos enfants et petits-enfants.