Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, a annoncé mardi que « plus ou moins 750 millions d'euros » ont déjà été reportés grâce à l'ordonnance du 25 mars sur l'à-valoir.
C'est un dispositif qui aura soulagé les professionnels du tourisme. Invité mardi de BFM Business, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, est revenu sur l'ordonnance du 25 mars concernant l'à-valoir, assurant que ce dernier avait « bien fonctionné ».
« Pour les personnes qui avaient pris un séjour, un forfait, nous avons mis en place l'avoir, qui permet à l'agence de proposer le report du voyage lorsque les conditions le permettent. Ça a bien fonctionné. Il y a plus ou moins 750 millions d'euros qui ont déjà été contractuellement reportés », a annoncé le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie.
Reste néanmoins des difficultés pour les voyageurs à obtenir un remboursement de la part des compagnies aériennes. « Il est vrai qu'un certain nombre de compagnies aériennes, dans un premier temps, n'ont pas forcément joué le jeu du remboursement. Pourtant là, le droit communautaire est très clair, il doit se faire ».
Un système similaire pour l'aérien ?
De quoi pousser le gouvernement à envisager la création d'un avoir identique à celui qui a été mis en place pour les TO et agences de voyages ? « Il faut peut-être réfléchir à un système, dans les mois à venir, pour mettre en place une garantie similaire à celle qui existe pour les séjours à forfait. On a vu plusieurs compagnies qui ont déposé le bilan et qui ont planté leurs passagers qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Pour la confiance du consommateur, c'est dramatique. Donc il y a besoin de réfléchir à un système de garantie comme il existe pour les voyages à forfait, pour sécuriser. On le voit, la réassurance doit désormais être sanitaire et financière », a ajouté Jean-Baptiste Lemoyne.
L'ordonnance du 25 mars dernier concernant l'à-valoir, mise en place par le gouvernement pendant la pandémie du Covid-19, doit prendre fin le 15 septembre prochain. Si cela signifie donc le retour du remboursement pour les clients, les circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire pourraient toujours être évoquées.