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Economie

Point Marché : Focus sur la situation suite aux élections législatives françaises et britanniques


Publié le : 08.07.2024 I Dernière Mise à jour : 09.07.2024
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Auteur

  • Patrick GAUTIER

Sur le plan politique, une période d'incertitude s'ouvre à présent, les partis tentant de mettre en place une coalition politiquement viable

 

 

 

Commençons par la France :

Soyons factuels, Emmanuel Macron a réussi à empêcher le parti d'extrême droite de Marine Le Pen de gouverner la France. Alors qu'après le premier tour, il y a une semaine, ce scénario semblait inévitable, le front républicain formé par les centristes et le bloc de gauche s'est avéré efficace.

 

Néanmoins, le résultat est très différent des sondages de la semaine dernière puisque l'alliance de gauche (NFP) a remporté beaucoup plus de sièges que prévu au détriment de l'extrême droite (RN).

 

Le grand vainqueur de l'élection reste le RN (+37 sièges), mais les socialistes (+33 sièges) et les écologistes (+10 sièges) de l'alliance de gauche ont réalisé des gains plus importants, en cumulé.

 

Les grands perdants sont les centristes, le parti de Macron (Renaissance) perdant 70 sièges, et le centre-droit (Les Républicains, -17 sièges qui ont rejoint le RN). Le parti Renaissance de Macron reste néanmoins le deuxième parti du nouveau parlement (102 sièges), derrière le RN (126 sièges) mais le jeu des alliances a favorisé la gauche.

 

Selon nous, les points positifs de ce résultat sont les suivants : les partis favorables à l'UE dominent l'assemblée, la combinaison de l'extrême droite et de l'extrême gauche ne dispose pas d'une majorité absolue et les progrès de l'alliance de gauche sont essentiellement menés par les socialistes plus modérés.

 

Du côté négatif, le marché pourrait ne pas apprécier les probables compromis de gauche qui pourraient avoir lieu.

 

Dans l'ensemble, cependant, comme le prévoient les sondages, le parlement est dans une impasse et des compromis devront être trouvés dans les semaines à venir. Selon nous, les marchés devraient donc garder la tête froide dans l'attente de plus de clarifications.

 

Techniquement parlant, Macron a la prérogative exclusive de nommer le Premier ministre et il n'est soumis à aucune date limite pour le faire (article 8 de la Constitution). La seule contrainte à cette nomination est que l'article 49 permet à l'Assemblée de renverser le gouvernement en déposant une motion de censure. Le président doit donc choisir le candidat du camp majoritaire, sous peine d'être immédiatement renversé. Dans la configuration actuelle, comme il n'y a pas de majorité, Macron devra choisir un candidat qui maximise les chances de réunir une majorité.

 

Mais que s’est-il passé en Angleterre ?

Les conservateurs ont été battus aux élections britanniques, comme prévu. Peu de commentaires sur les élections britanniques, car il est apparu clairement, dès le début de la campagne, qu'une victoire des travaillistes sous la direction de Keir Starmer ne perturberait pas les marchés financiers. En fait, nous constatons que la livre sterling a bien réagi au résultat. Le plan ambitieux de Starmer pour la construction de nouveaux logements est une solution simple pour atténuer les pressions sur le pouvoir d’achat, une carte que Macron n'a pas jouée.

 

Et aux Etats-Unis, quid de Biden ?

De l'autre côté de l'Atlantique, les chances d'une victoire de M. Biden se sont effondrées, ce qui a incité les démocrates à envisager un autre candidat.

Le délai très court jusqu'à la Convention nationale démocrate du 19 au 22 août limite sérieusement les options disponibles pour faire dérailler la dynamique de Trump dans les sondages électoraux.

 

Les conséquences sur les marchés financiers ?

Sur le plan macroéconomique, les données relatives à l'emploi aux États-Unis sont venues s'ajouter à une série de données montrant un ralentissement de l'activité.

Une baisse supplémentaire du rythme d’inflation (l'IPC de juin sera publié jeudi) augmenterait les chances de nouvelles baisses de taux au cours des 12 prochains mois.

 

Cela soutiendrait les paris de pentification de la courbe des taux et cela sera favorable aux Actions.

Nous continuons à privilégier la classe d’actif des structurés, objectif chercher du rendement avec une protection ou une garantie du capital, et nous conseillons toujours un panier de valeurs américaines.

 

Pour terminer ce point synthétique, je vous adresse ci-joint des diapositives sur l’impact de la dissolution sur les marchés et vous trouverez sur la dernière diapositive le poids du Chiffre d’Affaires réalisés en France ou en Europe pour des valeurs du CAC 40.

 

Exemple :

 

• LVMH avec 7.9% de son CA qui est réalisé en France – donc à relativiser avec la situation actuelle

• Hermès c’est 9.5% de son CA qui est réalisé en France – donc idem….à relativiser

• Kering en revanche c’est 27.6% de son CA qui est réalisé en Europe.

• Air Liquide avec 12.4% en France

• Total Energies avec 25.4% en France

• L’Oréal avec 31.6% en Europe

• Schneider avec 5.8% en France

 

En revanche pour les banques …l’exposition à la France est bien sûr plus qu’important, comme BNP qui réalise + 82% de son CA en Europe.

 

Je termine cet email par la dégradation de notre note par Standard & Poor’s car c’est non seulement grave mais il fallait s’y attendre !

 

C’est un coup de semonce pour dire à la France qu’elle doit se prendre en main pour mieux gérer ses finances publiques.

 

Si nous voulons respecter notre trajectoire en matière de finances publiques et atteindre les 3.5% de déficit en 2027, il faudra réaliser 70 milliards d’économie.

De plus, notre problème est plus le coût de la charge de la dette annuelle que celui du pourcentage de la dette par rapport au PIB. Le coût va atteindre 5% des dépenses publiques en 2024 et cela va devenir difficilement finançable.

 

Je ne fais pas de politique, mais la solution n’est pas d’augmenter les impôts mais de réduire nos dépenses. Si nous ne réussissons pas à réaliser 30 milliards d’économie en 2025, nous risquons 30 milliards d’impôts supplémentaires. Or, nous sommes les champions des pays de l’OCDE en matière d’impôts !

 

Quand Total Energies aura quitté la France ... ce sera trop tard…

Il faudrait taxer moins nos investisseurs et nos entreprises

La valeur ajoutée marchande de la France est trop faible, elle est de 69.6% versus 74% dans la moyenne de l’Union Européenne hors France.

 

Les entreprises françaises versent chaque année 157 milliards d’impôts, taxes et cotisations de plus que la moyenne de la zone Euro.

 

Enfin, les contribuables les plus riches paient déjà une taxe Exceptionnelle sur les Hauts Revenus crée en 2011 suite à la crise financière et toujours en vigueur.

 

Patrick GAUTIER, de Valoria Capital, Conseiller en Gestion de Patrimoine

 

 

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