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Point marché : il y a 3 changements profonds qui sont en train de s'opérer


Publié le : 03.09.2024 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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Auteur

  • Patrick GAUTIER

Tags : économie

Ils doivent vous inciter à modifier la manière dont vous gérez votre patrimoine. A savoir : le retour durable de l'inflation, l’appréhension du risque qui évolue, la fiscalité qui se durcit

Pour commencer, les marchés d'actions se retrouvent dans l'état où ils étaient au début de l'été, c'est-à-dire en forme., malgré le cout de semonce du trou d’air de la bourse de Tokyo

Les investisseurs ont néanmoins essuyé des sueurs froides au cours des dernières semaines. Le violent trou d'air survenu à la Bourse de Tokyo, début août (-12,4% pour le Nikkei 225 en une séance), a produit une onde de choc sur les places occidentales. Les grands indices ont subi, le 5 août, une correction telle qu'ils n'en avaient pas connue depuis 2022. Comme lors de chaque épisode de forte baisse, l’effet d’entraînement général a été amplifié par des facteurs techniques (dénouement de positions acheteuses pour couvrir des pertes).

Les intervenants n'ont toutefois pas cédé à la panique

Même si, plus fondamentalement, les mauvais chiffres de l'emploi américain en juillet ont soudain ravivé les craintes d'une récession aux États-Unis, au lieu du scénario idéal d'un atterrissage en douceur de l'économie.

En France nous entrons dans une période de turbulence fiscale

Il est naturel de vouloir privilégier une épargne disponible et sécurisée et la constitution d'un patrimoine ne peut se faire que par étape en appliquant, avec soin, des règles de bon sens. Cependant, La France change et avec elle, ses citoyens. Il est donc logique que l'art de gagner et gérer son argent évolue. Les modifications de nos modes de vie peuvent nous déstabiliser mais je voudrais vous réitérer ma confiance dans l'avenir.

Bien sûr, ce qui me frappe en cette rentrée 2024, c'est le décalage entre la situation des entreprises, qui se portent bien, et celles des états. Ces derniers sont plus endettés que jamais. En revanche, trimestre après trimestre, les chiffres publiés par les grands groupes montrent qu'une majorité des bilans est solide.

Avant de développer ces trois points, en période d’incertitudes, il faut revenir aux évolutions sociétales qui s’imposent à tous :

Le vieillissement de la population fait partie de ces changements de grande ampleur

Les dernières statistiques impressionnent : la France compte 18,5 millions de personnes de plus de 60 ans (INSEE) et la probabilité pour un couple de 50 ans que le dernier vivant soit centenaire atteint désormais 50% (46% exactement). Réjouissons-nous ! L'allongement constant de la durée de la vie en bonne santé constitue une bonne nouvelle et une réussite majeure de notre société qui s'explique entre autres par les progrès considérables de la médecine aidés par l'intelligence artificielle.

Pour l'épargnant c’est un nouveau risque

Ne pas l'intégrer dans sa stratégie patrimoniale serait une erreur. En effet, à l’avenir les seniors devront puiser dans leur bas de laine pour maintenir leur train de vie et financer une éventuelle dépendance. À chacun de sortir sa calculette pour chiffrer le complément de revenus nécessaire pour boucler son budget et s’offrir ces menus plaisirs qui font le sel de la vie à tous les âges. Rappelons que, pour un cadre supérieur, la pension versée par les régimes obligatoires de retraite ne dépasse pas 50% du dernier revenu d'activité.

Aussi, la stratégie qui consiste à être investi à 100% en actifs sécurisés à l'âge de 65 ans était valable au début du siècle dernier, quand l'espérance de vie à la retraite ne dépassait pas quelques années. Aujourd'hui, alors qu'elle a atteint 20 ans pour les hommes et 25 ans pour les femmes, placer la totalité de son épargne sur des produits réglementés à capital garanti (livrets / fonds euros / CAT/ …) qui, rappelons-le, rapportent moins que l'inflation dans la durée, c'est la certitude de perdre un peu en pouvoir d'achat chaque année.

Enfin, hériter à 70 ou 80 ans, quand on est déjà soi-même à la retraite, ne fait sens ni sur le plan individuel ni sur le plan collectif. L'argent doit circuler entre les générations. Ce sont les jeunes qui ont besoin de capitaux pour s'installer dans la vie, devenir propriétaire, développer leurs affaires.

Bien sûr, les personnes âgées doivent conserver assez de patrimoine pour bien vivre jusqu'au bout. Un équilibre doit être trouvé, il ne peut être que personnel. Il dépend des revenus, dépenses, actifs et dettes de chacun, mais aussi de facteurs psychologiques. Tout le monde n'a pas le même besoin de sécurité financière. Nous sommes-là pour vous aider.

Sur le chapitre fiscal, au moment où j’écris ce point marché, alors que pour s’adapter aux évolutions démographiques, les épargnants doivent disposer d'un cadre fiscal et réglementaire stimulant, nos responsables politiques planchent sur le projet de loi de finances pour 2025. Cependant, il n'est pas inutile de rappeler l'importance pour le pays de profiter d'une épargne abondante et bien investie dans l'appareil productif.

Face à une société en vieillissement accéléré, introduire une dose de capitalisation obligatoire dans notre système de retraite s'avère, pour certains, une évidence.

Alléger les droits de donation

Pour inciter les seniors à transmettre de leur vivant semblent aussi une idée intéressante à débattre. Elle est défendue par le rapport Tirole Blanchard sur les grands défis économiques et pourrait être reprise par nos députés.

Retour durable de l’Inflation. Quelles sont les conséquences pour votre épargne ?

La transition énergétique et le vieillissement des populations vont engendrer un regain durable de l'inflation dans les pays développés. Si vous avez une situation professionnelle stable et assez de liquidités pour faire face au coup dur, vous pouvez répartir votre argent de façon plus dynamique. Privilégier les actions et l'immobilier bien placé à Paris ou dans des villes dont le tissu économique est solide. La Pierre va rester durablement une valeur refuge. Je suis beaucoup plus réservé sur l'or qui protège mal votre pouvoir d'achat dans la durée. Et qui dit immobilier… dit crédit !

L’appréhension du risque évolue :

Il faut savoir tirer les enseignements des événements. Les obligations d'Etat, qui étaient jugées très sûres, le paraissent moins aujourd'hui, même si le risque de faillite d'un pays de la zone euro semble s'éloigner. A l'inverse, mettre à petite dose des obligations de grandes entreprises européennes dans son portefeuille ne semblent pas une idée totalement saugrenue. Dans un monde qui bouge de plus en plus vite il convient de s'interroger plus souvent sur ces placements.

La fiscalité se durcit

On entre aussi dans une période de turbulences fiscale qui ne s'achèvera qu'après l'élection présidentielle de 2027. D'ici là, je vous invite à anticiper un certain nombre d'évolutions législatives qui semblent inévitables, même si elles n'ont pas encore été votées par le Parlement. Privilégier les réductions d'impôts immédiates aux promesses de défiscalisation future. Je pense au Plan Epargne Retraite (PER) qui connaît un fort développement grâce à la possibilité de sortie en capital.

 

Transmettez après 60 ans une partie de vos biens à vos enfants si vous en avez la possibilité. Chaque parent peut donner à chaque enfant 100.000€ en exonération totale de droits tous les 15 ans (131.865 € si le parent a moins de 80 ans et l'enfant majeur).

Anticipez la vente de vos biens immobiliers ou apportez-les à une SCI afin d'être moins pénalisé en cas d'alourdissement des prélèvements fiscaux et sociaux sur les plus-values immobilières.

Pour conclure, voici note scénario central

Qui dit marchés financiers, dit marché américain, et qui dit marché américain dit politique de la Banque Centrale Américaine : la FED. Aussi, comme tous les ans, les dirigeants des banques centrales du monde se retrouvent à Jackson Hole, et toute l’attention est fixée sur le discours de Jérôme Powell, le Président de la FED. La réunion s’est tenue le 23 août dernier. Jérôme Powell pouvait difficilement être plus clair, voici ce qu’il a dit : « … Le temps est venu d'un ajustement de la politique monétaire. L’inflation a diminué de manière significative. Le marché du travail n'est plus en surchauffe et les conditions sont désormais moins tendues qu'avant la pandémie ; les contraintes se sont normalisées ».

En clair, aucun doute n’est plus permis sur les intentions de la FED, et après 11 hausses des taux en 16 mois pour un total de 500 points de base (5%) elle s’apprête à opérer à un revirement. A savoir une baisse lors de la prochaine réunion du 17 et 18 septembre prochain.

Pour autant, si le risque d'une récession outre-Atlantique reste présent, l'inquiétude à cet égard s’est tout de même atténuée à la suite de la publication des dernières données macroéconomiques outre-Atlantique. C'est le cas des statistiques sur les ventes au détail en juillet, plus importantes que prévue, ainsi que les demandes d'allocation chômage, dont le recul a surpris les experts. De bons chiffres qui expliquent largement le rebond boursier intervenu récemment.

Pour Goldman Sachs, la probabilité que les États-Unis entrent en récession au cours des 12 prochains mois a récemment diminué de 25% à 20%. Dès lors, la banque s'attend à ce que les bourses américaines inscrivent de nouveaux records à court terme. Selon son stratégiste Scott Rubner, les intervenants les plus frileux qui sont sortis du marché durant la première semaine d'août tendent maintenant à revenir.

En outre les entreprises ayant autorisé des programmes de rachat de titres devraient passer à l'action et soutenir le marché dans le courant de septembre souligne l'expert.

Coté BCE, Banque Centrale Européenne, elle pourrait mettre davantage l’accent sur les vents contraires liés à l’incertitude du scénario macroéconomique global. Nous nous attendons donc toujours à ce que la BCE baisse ses taux en septembre. Au-delà, nous prévoyons que les taux directeurs baisseront progressivement à 2,00-2,25 % d’ici la fin de l’année prochaine (2025), à mesure que la tendance à la désinflation se poursuit.

Le message clair pour les investisseurs est qu’ils doivent s’assurer que leurs portefeuilles sont bien positionnés en réduisant l’exposition excessive aux liquidités et aux avoirs du marché monétaire au profit d’obligations d’entreprises de bonne qualité. Dans un contexte macroéconomique et politique incertain, les actifs défensifs doivent trouver une place dans les portefeuilles.

Sur le plan des devises, le franc suisse reste l’une de nos devises préférées. La Banque Nationale Suisse se rapproche de la fin de son cycle de réduction des taux et les qualités défensives du franc sont particulièrement intéressantes

N’hésitez pas à nous interroger, nous avons toujours des idées !

 

Patrick GAUTIER

GAUTIER PATRIMOINE ; filiale de VALORIA CAPITAL

 

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