Plus de 1,3 milliard d’euros vont être investis dans le secteur. Objectif : favoriser la création d’un "nouveau tourisme" davantage tourné vers le développement durable et le numérique.
L’heure est à la préparation de la sortie de crise. Les autorités françaises finalisent cette semaine les contours d'un plan d’investissement massif, à hauteur de 1,3 milliard d'euros, en vue de soutenir le secteur du tourisme durement touché par la crise sanitaire.
"C’est un programme de fonds propres, ce ne sont pas des prêts. Parce que le prêt, à un moment, il faut le rembourser. C'est véritablement de l'investissement. Il va être mis en œuvre par Bpifrance, notre filiale qui s'occupe des entreprises", a expliqué, le 11 mai sur France Info, Olivier Sichel, directeur adjoint de la Caisse des Dépôts.
En contrepartie, les entreprises bénéficiaires devront s’engager sur plusieurs points et notamment sur la qualité environnementale des projets. "Il faut que l'on ait un nouveau tourisme en sortie de crise, un tourisme qui soit plus durable, plus participatif et plus digital. Les Français veulent avoir des projets qui respectent l'environnement (...) Le digital c'est aussi une condition pour rendre accessible l'offre à tous les Français", a indiqué Olivier Sichel..
Le tourisme érigé en priorité nationale
Ce programme de fonds propres doit être validé et arbitré par le Comité interministériel du tourisme, qui se tiendra jeudi 14 mai.
"Le but est que tout le monde ait vraiment une réponse à son problème et que l’on fasse un grand plan Marshall du tourisme", a ajouté Olivier Sichel.
Ce nouveau plan d’investissement s’ajoute au plan d’urgence lancé par le gouvernement pour venir en aide au secteur du tourisme qui "souffre beaucoup". Au 11 mai, 6,17 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) ont été accordés à 66 000 entreprises pour un ticket moyen de 92 000 euros.
Avec l’aide des régions, des avances remboursables, de l’ordre 5 000 à 30 000 euros, ont également été distribuées aux plus petites structures pour "leur maintenir la tête hors de l’eau pendant cette période", a précisé Olivier Sichel.
"Le tourisme érigé en priorité nationale n’est pas qu’un slogan, c’est une réalité", a rappelé le 12 mai, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du secteur.
Présidé par le Premier ministre, Edouard Philippe, le Comité interministériel du tourisme se focalisera sur 4 axes : les protocoles sanitaires indispensables à la reprise, les mesures économiques et d’investissement dans le tourisme, le tourisme social et la structuration de la poursuite du travail avec les filières et les territoires en vue d’adopter de nouvelles feuilles de route.