Un de plus, certes, mais ce 11éme congrès revêt un caractère tout particulier. D’abord interdit pour cause de pandémie et reporté deux fois, il a pu enfin se tenir en présentiel en Tunisie, malgré les injonctions de prudence qui en ont découragé certains. Les 475 participants auraient dû être encore plus nombreux, et battre l’affluence des grands jours, sans les annulations de dernière minute. Mais pour l’essentiel des présents, il s’agissait d’échanger sur l’avenir de leur secteur et célébrer les 50 ans du réseau. Au dire de tous, son organisation, qualifiée d’exceptionnelle, donna l’occasion à toute une profession de se retrouver ‘’un peu’’ comme dans le monde d’avant.
Quotidien du tourisme/Tour Hebdo : Vous devez pousser un soupir de soulagement après avoir gagné votre pari d’une organisation sans faille. Que doit-on retenir de ces 3 jours en Tunisie ?
Jean Noël Lefeuvre : D’abord la continuité. Vous évoquez ce congrès puisque c’est l’actualité, mais il est la suite d’une longue lignée. Aujourd’hui, nous fêtons les 50 ans de Selectour. Rappelons que c’est le 1er réseau volontaire d’agences de voyages en France à s’être créé. Il s’est appuyé sur la compétence de grands hommes. Il a connu des congrès majestueux, dont celui de Versailles dont certains se souviennent. Il a été précurseur avec, entre autres, en 1986 sa première campagne télé. Puis son parcours fut jalonné par des évènements majeurs, comme sa fusion avec Afat il y a 10 ans. Plus récemment, en 2018, le réseau s’engage dans un grand tournant avec le projet Sunrise et la création d’un Directoire. Parallèlement à cela, il y a eu la création du GIE Asha pour mutualiser les achats et les services avec Havas.
Comment le réseau et ses services ont-ils œuvré pendant toute cette crise depuis près de deux ans ?
Pendant cette période, tous nos outils ont été maintenus sans discontinuité et sans défaillance. Côté clients, nous avons gardé le lien avec eux à travers des publications régulières sur nos réseaux sociaux mais également en envoyant des newsletters sur un rythme d’une toutes les deux semaines à notre base de données. Nos agences ont continué de mettre en avant du contenu dans leurs vitrines, en partenariat avec nos fournisseurs.
De façon à garder au maximum le contact avec la clientèle…
Et avec nos adhérents : côté interne, nous avons conservé le lien avec nos collaborateurs en proposant un certain nombre de formations et de Webex. Afin de maintenir un niveau d’information adéquate, nos équipes s’occupèrent des mises à jour régulières des conditions des compagnies et de leur actualité sur l’intranet interne. Enfin, pour mettre à profit de cette période plus calme, nous poursuivons la rénovation de nos agences.
Qu’en est-il des voyages d’affaires ?
La salle des marchés reste ouverte en toutes circonstances. Le service agences de tourisme et affaires comme le H24 n’ont jamais arrêté. Nous avons toujours été présents pour soutenir les demandes.
Vous avez abordé le projet Wonder Booking pendant ce congrès. Qu’en est-il ?
Le projet Wonder Booking a été mené à son terme au cours de ces derniers mois et fait en effet partie des sujets que nous avons abordés pendant ce congrès. Nous entrons dans une nouvelle configuration des ventes. Nos vendeurs devront avoir une approche totalement différente vis-à-vis de leurs clients en proposant plus de services et d’ancillaires mis à disposition par les compagnies aériennes comme les acteurs présents sur la plateforme. Avec Wonder Booking, c’est un nouveau départ, car il faut bien comprendre toute la stratégie du groupe au travers de ces innovations.